C’est un lieu très convoité le week-end : le marché. Là où les fruits et légumes locaux tapissent les étals et où le prix affiché peut être réduit avec un simple sourire.
À y regarder de plus près, quelques centimes font aussi la différence. Des fruits et légumes parfois achetés moins chers dans l’Hexagone. Par exemple, le kilo de bananes est compris entre 0,99€ et 1,10€ en France hexagonale. En Martinique, terre de production, il revient deux fois plus cher.
Tout s’explique. La réponse réside dans les coûts de production.
La banane, dont on parle très souvent, bénéficie d’un POSEI, qui est cette fameuse aide à l’agriculture qui lui permet de réduire considérablement ces coûts et d’amortir ces charges. C’est nécessaire parce que nous savons que sur le marché européen, vous avez en face la banane dollar et la banane africaine et vous ne pouvez pas passer là-dessus. Alors que l’inverse est fait ici. Nos prix qui augmentent entre autres par l’octroi de mer, par le transport. Comme les compensations ne sont pas assez importantes, nous arrivons à avoir des coûts qui sont très élevés.
Pierre Marie-Joseph, président d'honneur de l'AMPI, conseiller économique et social
Sur les autres fruits et légumes achetés en gros chez les distributeurs par les marchandes, les coûts s’envolent.
J’achète un paquet de thym 5€.
Une marchande
Plus largement, toute l’industrie locale coûte cher et reste très dépendante des importations.
Le sujet des coûts liés à l’industrie locale n’a pas fini d’alimenter les débats.