Comment imaginer la célébration du 22-Mai dans les temps futurs ? Pourquoi ne pas envisager la tenue de cérémonies unitaires ? L’idée chemine dans l’opinion.
Et si nous organisions la fête de la libération des esclaves dans la paix et la concorde ? A quand la célébration unitaire de cet événement ? Unitaire, et non unique. Tout en maintenant les multiples initiatives d’associations, de militants culturels, de formations politiques, d’historiens, d’élus politiques, n’est-il pas envisageable de monter une ou plusieurs grandes cérémonies symboliques ?
Pour le moment, l’Etat se cantonne au symbole fort et indispensable du 27 avril, jour de la signature du décret d’abolition, en 1848. Qu’est-ce qui empêche le préfet de se rendre le 22 mai à Saint-Pierre ? Rien ne l’empêche d’aller sur le lieu de la proclamation par le gouverneur Rostoland de l’interdiction du travail gratuit. Nous aurions ainsi un équivalent local du 14-Juillet. Ce jour-là, tous les citoyens français se souviennent d’un événement historique fondateur.
Toutefois, la concorde et l’unité ne seront possibles que si nous connaissons notre histoire, dans toutes ses dimensions. Ce ne qui n’est pas le cas. Globalement, nous demeurons ignorants des grands moments de notre passé. Nous sommes dans l’incapacité de nous inspirer de nos héros et de nos héroïnes. Ces lacunes sont à l’origine de notre manque de sérénité, de notre peur de l’avenir, de notre manque d’initiative aussi.
Il n’y a guère, sur notre planète, de peuple ignorant comme nous ses origines. Si c’était le cas, nous aurions pu mesurer à quel point les esclaves avaient soif de liberté et d’égalité des droits.
Nous aurions pu comprendre aussi que les clivages sociaux et ethniques de la société esclavagiste persistent, près de deux siècles après la fin du système esclavagiste. Ce qui nous aurait permis de célébrer le 22 mai dans l’harmonie.
Pour le moment, l’Etat se cantonne au symbole fort et indispensable du 27 avril, jour de la signature du décret d’abolition, en 1848. Qu’est-ce qui empêche le préfet de se rendre le 22 mai à Saint-Pierre ? Rien ne l’empêche d’aller sur le lieu de la proclamation par le gouverneur Rostoland de l’interdiction du travail gratuit. Nous aurions ainsi un équivalent local du 14-Juillet. Ce jour-là, tous les citoyens français se souviennent d’un événement historique fondateur.
Un 22-Mai consensuel est-il envisageable ?
Qui dit consensus sur le jour de la célébration dit aussi accord sur la notion de réparation. Une idée avançant lentement. Or, "une page qui n’a pas été lue ne peut être tournée", nous enseigne le professeur Aimé Charles-Nicolas. Ce psychiatre émérite insiste sur un point : rien ne sert de détourner notre regard du passé. Sur ce dossier, nos voisins du Caricom ont une longueur d’avance sur nous.Toutefois, la concorde et l’unité ne seront possibles que si nous connaissons notre histoire, dans toutes ses dimensions. Ce ne qui n’est pas le cas. Globalement, nous demeurons ignorants des grands moments de notre passé. Nous sommes dans l’incapacité de nous inspirer de nos héros et de nos héroïnes. Ces lacunes sont à l’origine de notre manque de sérénité, de notre peur de l’avenir, de notre manque d’initiative aussi.
Les clivages sociaux et ethniques de la société esclavagiste persistent
Il n’y a guère, sur notre planète, de peuple ignorant comme nous ses origines. Si c’était le cas, nous aurions pu mesurer à quel point les esclaves avaient soif de liberté et d’égalité des droits.
Nous aurions pu comprendre aussi que les clivages sociaux et ethniques de la société esclavagiste persistent, près de deux siècles après la fin du système esclavagiste. Ce qui nous aurait permis de célébrer le 22 mai dans l’harmonie.