Pilotée par le parquet de Fort-de-France et les services de lutte contre le trafic de drogue Antilles-Guyane, la prise de cocaïne réalisée en Guyane début octobre 2020 a permis l'arrestation de 4 individus. La marchandise, aurait rapporté au moins 18 millions d’euros en Europe.
Révélée en juillet 2020, cette affaire de prise inédite stupéfiants en Guyane, 594 kilogrammes de cocaïne, 50 000 € en numéraire et plusieurs véhicules, dont 3 de luxe, un jet ski, une motocyclette, vient d'aboutir à l'arrestation de quatre individus.
Âgés entre 26 et 56 ans, trois des personnes interpellées sont nés en Guyane, le dernier étant Haïtien. L’un d’eux était établi au Suriname, tandis que les trois autres demeuraient en Guyane (à Matoury et Cayenne).
Deux d’entre eux déclaraient ne pas avoir de profession, l’un se déclarait comme étant orpailleur et négociateur en bois au Suriname, tandis que le dernier était employé dans une entreprise de transport maritime et manutention portuaire œuvrant sur le port de Remire-Montjoly.
Le procureur de la république de Fort-de-France, Renaud Gaudeul, précise que trois d’entre eux ont accepté de faire des déclarations au cours de leur garde à vue, tandis que le dernier a fait le choix de garder le silence.
À ce stade de l’enquête, il apparaît que cette organisation criminelle avait mise en place une filière de transport de cocaïne entre le Suriname et l’Europe, en transitant par les infrastructures portuaires de Guyane.
La technique employée était celle communément appelée de "Ripp-on / Ripp-off" consistant à polluer des containers légaux en y intégrant de la drogue, celle-ci étant ensuite déchargée en Europe, soit à l’intérieur du port, soit à l’extérieur.
Ce type d’organisation est complexe à mettre en œuvre car elle suppose des complicités dans les ports de départ et d’arrivée, mais elle est particulièrement lucrative. La quantité découverte dans cette affaire représente celle transportée par plus de 400 mules transitant par la voie aérienne depuis la Guyane, la quantité moyenne transportée étant de 1,7 kilogrammes (données 2018).
La valeur de la marchandise saisie dans cette affaire, une fois parvenue en Europe, était d’au moins 18 millions d’euros (et encore nettement plus une fois recoupée et revendue au détail).
Au cours du mois de juillet 2020, les militaires de la compagnie de gendarmerie de Matoury ont recueilli des éléments relatifs à un trafic de stupéfiants d’envergure, transitant par la Guyane.
Les premiers éléments d’enquête ont permis l’ouverture d’une enquête judiciaire, rapidement pilotée par le parquet de la JIRS (Juridiction interrégionale spécialisée) de Fort-de-France.
À l’issue d’une enquête préliminaire d’un mois, une information judiciaire a été confiée à un magistrat instructeur spécialisé.
Les investigations, menées conjointement par l’OFAST (Office anti-stupéfiant) Antilles-Guyane et la gendarmerie en Guyane, ont permis aux enquêteurs de détecter fin septembre un départ imminent de cocaïne.
C’est dans ces conditions qu’il a été décidé de mener une opération de police judiciaire le 1er octobre 2020, dans la soirée. Celle-ci a mobilisé une cinquantaine de gendarmes de Guyane, ainsi qu’une dizaine d’enquêteurs de l’OFAST.
Cette opération a permis de mettre la main sur une quantité de 594 kilogrammes de cocaïne, conditionnés en 18 sacs en toile, accompagnés d’un plomb de fermeture de container. La marchandise a été trouvée dans un véhicule, aux abords du port de Dégrad des Cannes à Remire-Montjoly (Guyane).
Le conducteur dudit véhicule ainsi que les occupants d’un second véhicule qui se trouvait à proximité immédiate, ont été interpellés. Un quatrième individu, mis en cause par les éléments de l’enquête, a également été interpellé à l’intérieur du port. Tous quatre ont été placés en garde à vue.
Il apparaît que ce n’était pas la première fois que cette organisation procédait à ce transport de stupéfiants vers l’Europe par la voie maritime. Les ports de destination étaient ceux du Havre et d’Anvers.
À l’issue de leur garde à vue, les quatre personnes interpellées ont fait l’objet d’un mandat d’amener, dans cette procédure ouverte des chefs notamment d’importation et exportation en bande organisée de produits stupéfiants, faits pour lesquels les auteurs encourent une peine de 30 années de réclusion criminelle. Les quatre individus doivent être présentés au magistrat instructeur de la JIRS de Fort-de-France dans le courant de la semaine.
L’enquête se poursuit afin de préciser l’ampleur de ce trafic, et le rôle exact des divers protagonistes.
Renaud Gaudeul a tenu à mettre en avant l'excellent coordination des services, les magistrats et enquêteurs, de la police comme de la gendarmerie, qui ont œuvré dans cette affaire.
Âgés entre 26 et 56 ans, trois des personnes interpellées sont nés en Guyane, le dernier étant Haïtien. L’un d’eux était établi au Suriname, tandis que les trois autres demeuraient en Guyane (à Matoury et Cayenne).
Deux d’entre eux déclaraient ne pas avoir de profession, l’un se déclarait comme étant orpailleur et négociateur en bois au Suriname, tandis que le dernier était employé dans une entreprise de transport maritime et manutention portuaire œuvrant sur le port de Remire-Montjoly.
Le procureur de la république de Fort-de-France, Renaud Gaudeul, précise que trois d’entre eux ont accepté de faire des déclarations au cours de leur garde à vue, tandis que le dernier a fait le choix de garder le silence.
À ce stade de l’enquête, il apparaît que cette organisation criminelle avait mise en place une filière de transport de cocaïne entre le Suriname et l’Europe, en transitant par les infrastructures portuaires de Guyane.
Des complicités dans les ports maritimes
La technique employée était celle communément appelée de "Ripp-on / Ripp-off" consistant à polluer des containers légaux en y intégrant de la drogue, celle-ci étant ensuite déchargée en Europe, soit à l’intérieur du port, soit à l’extérieur.
Ce type d’organisation est complexe à mettre en œuvre car elle suppose des complicités dans les ports de départ et d’arrivée, mais elle est particulièrement lucrative. La quantité découverte dans cette affaire représente celle transportée par plus de 400 mules transitant par la voie aérienne depuis la Guyane, la quantité moyenne transportée étant de 1,7 kilogrammes (données 2018).
La valeur de la marchandise saisie dans cette affaire, une fois parvenue en Europe, était d’au moins 18 millions d’euros (et encore nettement plus une fois recoupée et revendue au détail).
Au cours du mois de juillet 2020, les militaires de la compagnie de gendarmerie de Matoury ont recueilli des éléments relatifs à un trafic de stupéfiants d’envergure, transitant par la Guyane.
Les premiers éléments d’enquête ont permis l’ouverture d’une enquête judiciaire, rapidement pilotée par le parquet de la JIRS (Juridiction interrégionale spécialisée) de Fort-de-France.
À l’issue d’une enquête préliminaire d’un mois, une information judiciaire a été confiée à un magistrat instructeur spécialisé.
Nous supposions depuis plusieurs mois que les filières criminelles devaient s’intéresser à la voie maritime pour le transport de cocaïne depuis la Guyane. Cette affaire, rendue possible grâce à une coopération entre services de police et de gendarmerie, démontre que cette hypothèse était exacte.
Les investigations, menées conjointement par l’OFAST (Office anti-stupéfiant) Antilles-Guyane et la gendarmerie en Guyane, ont permis aux enquêteurs de détecter fin septembre un départ imminent de cocaïne.
C’est dans ces conditions qu’il a été décidé de mener une opération de police judiciaire le 1er octobre 2020, dans la soirée. Celle-ci a mobilisé une cinquantaine de gendarmes de Guyane, ainsi qu’une dizaine d’enquêteurs de l’OFAST.
Cette opération a permis de mettre la main sur une quantité de 594 kilogrammes de cocaïne, conditionnés en 18 sacs en toile, accompagnés d’un plomb de fermeture de container. La marchandise a été trouvée dans un véhicule, aux abords du port de Dégrad des Cannes à Remire-Montjoly (Guyane).
Le conducteur dudit véhicule ainsi que les occupants d’un second véhicule qui se trouvait à proximité immédiate, ont été interpellés. Un quatrième individu, mis en cause par les éléments de l’enquête, a également été interpellé à l’intérieur du port. Tous quatre ont été placés en garde à vue.
Il apparaît que ce n’était pas la première fois que cette organisation procédait à ce transport de stupéfiants vers l’Europe par la voie maritime. Les ports de destination étaient ceux du Havre et d’Anvers.
À l’issue de leur garde à vue, les quatre personnes interpellées ont fait l’objet d’un mandat d’amener, dans cette procédure ouverte des chefs notamment d’importation et exportation en bande organisée de produits stupéfiants, faits pour lesquels les auteurs encourent une peine de 30 années de réclusion criminelle. Les quatre individus doivent être présentés au magistrat instructeur de la JIRS de Fort-de-France dans le courant de la semaine.
L’enquête se poursuit afin de préciser l’ampleur de ce trafic, et le rôle exact des divers protagonistes.
Renaud Gaudeul a tenu à mettre en avant l'excellent coordination des services, les magistrats et enquêteurs, de la police comme de la gendarmerie, qui ont œuvré dans cette affaire.