Le comédien Tony Hinchcliffe est l’auteur de cette déclaration. Invité spécial d’un rassemblement des républicains à Madison Square Garden à New York le dimanche 27 octobre 2024, il a rappelé le mépris de Donald Trump envers le territoire de Porto-Rico.
En 2017, après le passage de l’ouragan Maria à Porto-Rico, Donald Trump, président de l’époque a fait un déplacement remarqué sur l’île.
Après avoir balancé des rouleaux d'essuie-tout aux sinistrés de l’ouragan, il a mis en cause le nombre de victimes, estimé à 4 600 âmes et il a stoppé les aides d’urgence du Gouvernement fédéral.
Il a également menacé de vendre Porto-Rico.
Je ne sais pas si vous êtes au courant, mais il y a littéralement une île flottante de déchets située au milieu de l’océan. Je pense qu’on l’appelle Porto-Rico.
Tony Hinchcliffe, comédien, invité spécial au rallye de Donald Trump
Répercussions sur les présidentielles
Plus de six millions de Portoricains vivent aux États-Unis dont un million en Pennsylvanie, un état pivot.
Ils ont le droit de voter aux présidentielles ce qui n’est pas le cas des 3,2 millions d’habitants de l'île de Porto-Rico. La constitution de ce territoire américain permet aux habitants de voter uniquement aux élections locales.
La déclaration de Tony Hinchcliffe a mobilisé les Portoricains.
Le chanteur portoricain, Bad Bunny a partagé avec ses 45 millions de followers sur Instagram une longue vidéo qui rend un hommage à la beauté, à l’histoire et aux personnalités de son île.
Luis Fonsi, chanteur du tube Despacito, a dénoncé les "propos racistes" de Tony Hinchcliffe.
Ricky Martin a publié une vidéo sur sa page Facebook pour rappeler combien de Portoricains vont voter dans les états pivots des élections présidentielles du 5 novembre 2024.
La colère des élus à Porto-Rico
Le gouverneur de Porto-Rico, Pedro Pierluisi, qui milite pour que l'île devienne le 51e état des États-Unis a déclaré que "les personnes qui ont applaudi les déchets crachés de la bouche de Tony Hinchcliffe devraient avoir honte pour avoir manqué du respect à Porto-Rico."
Il a appelé à voter Kamala Harris.
Jennifer Gonzalez, l’unique représentant de Porto-Rico au sein du congrès des États-Unis et partisan de Donald Trump, a condamné cette "expression raciste."
Le camp républicain a pris ses distances de la déclaration du comédien.
Après le rallye à New York, une porte-parole du parti républicain a déclaré que "cette blague ne représente ni l’opinion du Président Trump, ni de sa campagne électorale."