La présidentielle ne fait pas recette en Martinique

Rassemblement du Gran Sanblé à Sainte-Marie (dimanche 18 octobre 2015)
Contrairement aux élections municipales ou législatives, les partis martiniquais restent sages en termes de dépenses pour la présidentielle 2017. La conséquence (ou la cause) d'une campagne peu active sur le terrain.
Comme la loi le stipule, un candidat n'a le droit de désigner qu'un seul mandataire financier. Selon nos sources, aucun n'opère en Martinique pour cette élection présidentielle. Et pour cause: tout est centralisé à Paris.

Une enveloppe par fédération

Ce qui n'empêche pas certaines actions locales d'être financées. Les fédérations directement rattachées aux formations nationales composent avec l'enveloppe que leur accordent les mandataires. Même les mouvements servant de relais à un candidat ou à un parti national sans en dépendre directement peuvent engager des dépenses, à condition d'y être expressément autorisés par le candidat.

Chaque prétendant à l'Elysée bénéficie d'une aide de l'Etat de 153 000 euros. Il peut dépenser jusqu'à plus de seize millions pour le premier tour, vingt-et-un pour le second tour. Il est remboursé à hauteur de 47%, dans la limite de huit millions maximum, si et seulement si il obtient 5% des suffrages exprimés au premier tour.

Des partis peu dépensiers

En Martinique, une partie des fonds alloués risque de ne pas être utilisée. Une fédération affirme ne pas être sûre de consommer l'intégralité des quatorze mille euros qui lui ont été attribués. Preuve, s'il fallait encore le démontrer, de la mollesse de la campagne sur le territoire. Ce qui contraste avec l'engouement observé lors des élections locales. Les dépenses peuvent doubler, voire tripler.