Présidentielle : l’outre-mer oublié par les instituts de sondage

Vote dans un bureau (image d'illustration).
Malgré la multiplication des multiples sondages d’intention de vote, le vainqueur de l’élection présidentielle est loin d’être connu. Trop tôt, trop compliqué, d’autant que les électeurs d'Outre-mer ne sont jamais consultés par les instituts d’études d’opinion.
Bien malin celui qui peut avancer le nom de celui qui franchira le perron du palais présidentiel de l’Elysée le 7 mai 2017. Non seulement il faudra se rendre aux urnes, mais auparavant, il faudra choisir celui ou celle qui nous aura convaincu ou séduit. "Evidemment !", vous exclamez-vous. Il se trouve que la profusion illimitée des sondages d’intention de vote peut nous faire oublier que ce sont les électeurs qui choisissent, à la fin, leurs gouvernants. Et non les instituts d’études ou les journalistes.

Bien sûr, nous faisons semblant de croire que ce sont les médias qui font l’opinion et conditionnent le vote. Erreur : l’acte de voter, ou pas, est la résultante d’une multitude de facteurs complexes : le statut social, l’appartenance de classe, l’orientation idéologique, la préférence partisane, l’âge, la dynamique de la campagne et ses multiples rebondissements, entre autres.

Ceci rappelé, vous aurez remarqué que nous ne sommes jamais consultés par les instituts de sondages. Leurs dirigeants considèrent que les populations des Outre-mer, comme disent les technocrates, sont trop diversifiées, que nous sommes trop compliqués à comprendre. Pour les TNS-Sofres, Ifop, Odoxa et autres Opinion Way, les 2,7 millions d’habitants de nos pays sont des citoyens entièrement à part.

Mais c’est promis : le prochain locataire de l’Elysée s’est engagé à abolir cette énième discrimination, cette fracture civique. Il me l’a confié. Je suis sûr que certains d’entre vous veulent savoir de qui il s’agit, alors que d’autres ne le souhaitent pas, sans oublier ceux qui n’ont pas d’opinion. Alors, avant de me décider, je vais faire, tout simplement… un sondage.