Présidentielle : plébiscite pour Manuel Valls en Martinique

Les socialistes et leurs alliés ont sélectionné les deux candidats qui s’affronteront dimanche prochain pour représenter la gauche de gouvernement à l’élection présidentielle. Chez nous, les résultats sont différents de ceux des tendances nationales.
Comme prévu, Manuel Valls a gagné en Martinique, en Guadeloupe et en Guyane. Chez nous, il obtient 67,5% des suffrages exprimés, en devançant de très loin Benoît Hamon, choisi par 14% des électeurs. Des résultats à l’inverse du national : 31% pour Valls et 37% pour Hamon. Manuel Valls a gagné et donc, les formations politiques de son comité de soutien, le PPM (Parti progressiste martiniquais) et la fédération socialiste.

Une victoire certes mais avec une participation si faible (0,84% du corps électoral) que ce succès a tout l’air d’un revers. La campagne électorale n’a jamais pris, comme si les partenaires de la gauche de gouvernement se sont déjà résignés à la défaite de leur champion, le jour venu de la vraie élection, le 23 avril prochain.
 
Pourtant, cette campagne aurait pu être animée, vu le nombre et la diversité des candidats, avec pas moins de sept personnalités sur la ligne de départ. Mais voilà, le panorama politique français ne correspond pas au notre, balisé par des valeurs, des personnalités et des débats spécifiques. Il n’est pas étonnant que les correspondances entre ces deux espaces politiques ne soient pas toujours établies. Dans une moindre mesure, cette logique a opéré pour la primaire de la droite, en novembre dernier. Seuls trois des sept candidats en lice étaient représentés chez nous, les autres courants n’ayant quasiment pas d’écho dans nos campagnes et nos villes.
 
Il n’empêche : dimanche prochain, il faudra bien choisir entre deux visions de la gauche avant de choisir entre au moins deux visions de la France.