Présidentielle : quel candidat pour la gauche martiniquaise ?

Convention du Parti Progressiste Martiniquais, le 30 Avril 2016 à l’espace Reprise à Rivière-Salée.
Le temps politique s’accélère et singulièrement, dans les rangs de la gauche française qui se prépare à choisir celui ou celle qui portera ses couleurs à l’élection présidentielle. Mais qui donc la gauche de Martinique va-t-elle soutenir ?
Quels candidats auront la préférence des formations de Martinique se réclamant de la gauche ? Candidats au pluriel et au féminin s’entend, tant les personnalités socialistes, amies et alliées sont légion parmi les déclarés, pressentis, supposés ou souhaités : Ségolène Royal, Christiane Taubira, Manuel Valls, Arnaud Montebourg, Benoît Hamon, Marie-Noëlle Lienemann, Gérard Filoche, Jean-Luc Mélenchon. Sans compter les inclassables comme Emmanuel Macron, et quelques écologistes, entre autres. Et pour sourire, Victorin Lurel, qui se consulte...La primaire départagera ces militants, les 22 et 29 janvier 2017.
 
Avant cette échéance nationale, notre gauche devra clarifier ses positions. Qui appellera à voter pour le candidat socialiste ? La fédération locale, bien sûr, et aussi le Parti progressiste martiniquais (PPM), comme il en a l’habitude sous la 5République. Lequel PPM anime une coalition, Ensemble pour une Martinique nouvelle (EPMN), comprenant une formation classée à droite, Osons oser de Pierre Petit et Jenny Dulys.
 
Quant au Parti communiste, choisira-t-il de faire campagne aux côtés de Jean-Luc Mélenchon ? Le candidat du mouvement "La France insoumise" a un représentant local, qui n’est pas affilié au PCM. Et quid du Rassemblement démocratique de la Martinique (RDM) de Claude Lise ? Composante de la coalition du "Gran sanblé pou ba péyi’a an chans"  à la tête de la Collectivité territoriale, quel sera son positionnement sans risquer de se mettre à dos le MIM ? Les indépendantistes, toutes formations confondues, sont fidèles à leur ligne consistant à ne pas prendre part à l’élection du "président des Français". Ce qui ne les empêche pas de participer aux élections législatives et aux sénatoriales, en toute logique, bien sûr.
 
Les écologistes partant divisés à la bataille, il reste à savoir aussi ce que  décideront le Modemas de Garcin Malsa et de Marcellin Nadeau et son concurrent de Martinique Ecologie, cette formation étant animée par Louis Boutrin et Raphaël Confiant, partie prenante de la coalition majoritaire de la CTM.
 
La gauche, dans toutes ses composantes, n’a encore arrêté aucune stratégie. Il lui reste à déterminer la logique qui va primer : celle de la cohésion de la coalition chez EPMN et au Gran Sanblé ou celle de la liberté de parole et d’action. Avant la primaire de la gauche française, un véritable congrès de la gauche martiniquaise s’impose.