Une fois que la campagne présidentielle aura vraiment commencé, nous serons mieux à même de choisir celui qui va gouverner le pays durant les cinq prochaines années. Sauf que, contrairement aux élections précédentes, son portrait-robot est loin d’être dessiné.
Les Français sont nostalgiques de la monarchie. Ils continuent d’admirer un chef qu’ils placent à la tête du pays, même si celui-ci prend ensuite quelques libertés avec le mandat confié par le peuple souverain. La Cinquième République a pu accentuer cette tendance.
En Martinique aussi, nous aimons bien les chefs, les leaders charismatiques, les pères de la nation. Nous ne sommes pas Américains par hasard, ce trait de caractère se retrouvant un peu partout sur notre continent. Notre histoire récente ne manque pas d’exemples : Victor Schoelcher, Joseph Lagrosillière, Fernand Clerc, Victor Sévère, Aimé Césaire, pour ne citer que des personnalités disparues, ont été adulés.
Aujourd’hui, la question de savoir qui sera élu président peut s’écrire selon une autre formule : quel président le pays veut-il ? Il s’agit de trouver le candidat capable d’entendre cette fraction des électeurs qui feront basculer le vote. Non seulement les indécis, mais aussi les influenceurs d’opinion.
En 1965, le général de Gaulle incarne la fin de la crise de régime et la restauration de l’autorité de l’État. En 1969, après la démission de celui qui est vu comme le sauveur de la France, Georges Pompidou représente la continuité du gaullisme. Sa brusque disparition, en 1974, laisse la place au libéral Valéry Giscard d’Estaing, promoteur de la modernisation des mœurs et du pays.
Nouvelle séquence en 1981 : François Mitterrand prône le changement, à la frontière de la révolution sociale et politique. Deux septennats plus tard, Jacques Chirac veut réduire la fracture sociale. Ses deux mandats laissent un pays que Nicolas Sarkozy, en 2007, veut redynamiser après une phase d’atonie. Avec François Hollande, en 2012, le temps des réformes revient, pour un temps.
Et demain ? Quelle valeurs seront incarnées ? Quel slogan l’emportera ? Quel projet convaincra ? Qui sera l’homme providentiel ? Les paris sont ouverts.
En Martinique aussi, nous aimons bien les chefs, les leaders charismatiques, les pères de la nation. Nous ne sommes pas Américains par hasard, ce trait de caractère se retrouvant un peu partout sur notre continent. Notre histoire récente ne manque pas d’exemples : Victor Schoelcher, Joseph Lagrosillière, Fernand Clerc, Victor Sévère, Aimé Césaire, pour ne citer que des personnalités disparues, ont été adulés.
Aujourd’hui, la question de savoir qui sera élu président peut s’écrire selon une autre formule : quel président le pays veut-il ? Il s’agit de trouver le candidat capable d’entendre cette fraction des électeurs qui feront basculer le vote. Non seulement les indécis, mais aussi les influenceurs d’opinion.
En 1965, le général de Gaulle incarne la fin de la crise de régime et la restauration de l’autorité de l’État. En 1969, après la démission de celui qui est vu comme le sauveur de la France, Georges Pompidou représente la continuité du gaullisme. Sa brusque disparition, en 1974, laisse la place au libéral Valéry Giscard d’Estaing, promoteur de la modernisation des mœurs et du pays.
Nouvelle séquence en 1981 : François Mitterrand prône le changement, à la frontière de la révolution sociale et politique. Deux septennats plus tard, Jacques Chirac veut réduire la fracture sociale. Ses deux mandats laissent un pays que Nicolas Sarkozy, en 2007, veut redynamiser après une phase d’atonie. Avec François Hollande, en 2012, le temps des réformes revient, pour un temps.
Et demain ? Quelle valeurs seront incarnées ? Quel slogan l’emportera ? Quel projet convaincra ? Qui sera l’homme providentiel ? Les paris sont ouverts.