Prévention des risques majeurs : les entreprises peuvent mieux faire

Zone industrielle du Lamentin (Martinique)
L'exercice "UE Richter Caraïbes 2017", qui se tient jusqu'à vendredi (24 mars), offre aux professionnels l'occasion  d'améliorer la sécurité de leurs salariés et de leurs locaux. Et la tâche est immense.




L'exercice "UE Richter Caraïbes 2017", exercice d’ampleur séisme et tsunami organisé du 21 au 24 mars 2017 en Martinique, offre aux professionnels l'occasion d'améliorer la sécurité de leurs salariés et de leurs locaux. Comme les particuliers, les entreprises martiniquaises ne semblent pas prêtes à faire face à un tremblement de terre majeur ou un tsunami. La faute à une prévention réduite à la portion congrue. Un exercice par an, voire deux, c'est le maximum observé en Martinique.
 

Des moyens humains insuffisants

Le dispositif n'est pourtant pas coûteux, affirme Isabelle Lise, responsable du service Environnement et Développement Durable à la CCIM (Chambre de Commerce et d'Industrie de Martinique). Il faudrait plutôt voir du côté des ressources humaines, pour expliquer ces insuffisances. L'absence de référent sécurité se fait cruellement sentir, notamment, dans les petites structures (moins de 20 salariés), qui représentent l'essentiel du tissu économique local. Et ça se voit ! Dans les commerces, par exemple, la prévention se résume souvent à quelques affiches collées dans les allées ou dans les vestiaires. Les trousses et kits de premiers secours, eux, sont rares.
 

Des constructions toujours vulnérables

Constat tout aussi inquiétant, en ce qui concerne les constructions. Malgré l'application de la première phase du plan séisme Antilles (2007-2013), et d'une partie de la seconde (2014-2020), censées réduire la vulnérabilité du bâti, peu de magasins répondent aux normes parasismiques. Et pour cause. La plupart des professionnels sont locataires, et attendent des propriétaires qu'ils fassent le nécessaire. Mais ces derniers ne semblent pas pressés.