Vers une privatisation des radars embarqués

Trois véhicules de ce type sont utilisés en Martinique.
Les radars sont à nouveau sous le feu des projecteurs. Il n'est pas question de nouvelle installation ou de nouveaux modèles, mais de privatisation de certains radars. Si l’État envisage cette solution pour faire des économies, cela risque de faire mal au porte-monnaie des automobilistes.
Des policiers ou encore des gendarmes au volant des voitures équipées de radars, il s'agit des fameux "radars embarqués". Un dispositif qui devrait bientôt appartenir au passé puisqu'ils seront remplacés par des chauffeurs de sociétés privées.
En effet les autorités ont décidé de privatiser cette activité. Le projet a été présenté le 4 septembre dernier, par Gérard Colomb, le ministre de l’Intérieur. Et selon lui, "il s’agit de libérer les policiers pour les affecter à des tâches de sécurité".

En Martinique trois véhicules banalisés qui flashent les excès de vitesse sillonnent nos routes contre 383 dans l’hexagone. 

Les autorités se frottent déjà les mains

Cette privatisation de l’activité devrait provoquer une augmentation des PV. Les radars embarqués, qui sont actuellement sous-utilisés devraient flasher 10 fois plus. Du coup, des recettes supplémentaires sont à prévoir pour l’État.  L'on parle déjà de 2,2 milliards contre 900 millions aujourd’hui.  

Un scandale pour les associations d’automobilistes. 40 Millions d’automobilistes a lancé une pétition en ligne et récolté plus de 300 000 signatures pour l’instant. L’association craint que ces opérateurs privés attirés par l’appât du gain ne fassent du chiffre sur le dos des automobilistes. À cela le ministre rétorque qu’ils seront payés au forfait et non au nombre de PV.

Une expérimentation est d’ores et déjà menée en Normandie. Puis la mesure devrait progressivement entrer en vigueur dès le mois de janvier 2018.
Si elle est appliquée chez nous, il faudra attendre le second semestre 2019, pour voir ces chauffeurs privés au volant des radars embarqués.