Le procès des 7 militants anti-chlordécone reporté pour raison de sécurité sanitaire

Affrontements devant le palais de justice de Fort-de-France (13 janvier 2020).
Reporté une première fois à la date du 3 juin 2020, le procès des militants anti-chlordécone pour "violence sur agent de la force publique en réunion et avec arme" est à nouveau remis à une date ultérieure pour raison de sécurité sanitaire. 
Le lundi 13 janvier 2019, 7 militants anti-chlordecone étaient convoqués par la justice à Fort-de-France pour les faits suivants : "violence sur agent de la force publique en réunion et avec arme".

Parmi les militants, 3 font également l'objet d'un contrôle judiciaire avec "interdiction de manifester devant un supermarché". 
 
Ces derniers avaient été interpellés et placés en garde à vue le 28 novembre 2019, 5 jours après des échauffourées entre les manifestants et les gendarmes près de l'Euromarché Océanis au Robert.
Deux gendarmes avaient été blessés. 

Le procès avait été renvoyé au 3 juin 2020 et le tribunal avait également procédé à la levée de trois contrôles judiciaires. Les avocats des prévenus ont appelé à une concertation pour la préparation de cette audience, craignant de nouvelles tensions. 
 

Procès à nouveau reporté 


Dans un communiqué en date du mardi 26 mai 2020, le procureur de la République indique que le procès est à nouveau reporté à une date ultérieure et non précisée. 
 

Il nous est en particulier apparu, que les restrictions strictes d'accès à la juridiction et aux salles d'audience, auxquelles nous ne pouvons déroger pour des raisons évidentes de sécurité sanitaire, ne pouvaient nous permettre de garantir une publicité et une sérénité suffisantes des débats.

- Renaud Gaudeul, procureur de la République et Hubert Hansenne, président de la Cour d'appel de Fort-de-France. 

 

Un contexte tendu


Tous les regards se tournent bien évidemment vers les actes de destruction de deux statues représentant Victor Schœlcher le 22 mai dernier et vers un procès qui risque de semer le trouble.

Identifiés, les auteurs devront répondre de leurs actes devant la justice. Les tous premiers éléments d'enquête précise le procureur de la République "paraissent indiquer que c'est un même groupe d'individus qui ont procédé à ces deux actes de destruction".
 

Des enquêtes ont été immédiatement ouvertes, au commissariat de police de Fort-de-France et à la compagnie de gendarmerie de Fort-de-France, du chef de destructions en réunion d'objets mobiliers classés ou inscrits en application des dispositions du code du patrimoine.


La date du procès des militants anti-chlordécone se fera donc, précise le communiqué de la Cour d'appel de Fort-de-France "en fonction de l'évolution de la situation sanitaire.