L’interdiction d’accéder aux plages est confirmée par le tribunal administratif. Le recours en annulation de l’arrêté préfectoral est rejeté au nom du principe de précaution. Ce qui demande réflexion.
L’accès aux plages, la navigation et les activités nautiques de loisir restent interdits. L’arrêté du préfet du 11 mai 2020 reste en vigueur. Il s’agit d’éviter la propagation du Covid-19 par la voie maritime. Dans son jugement du 18 mai 2020, le tribunal administratif rappelle que l’accès aux plages a été interdit par un décret du Premier ministre. Les mesures prises par le préfet se situent dans le droit fil de la stratégie martiniquaise de déconfinement.
Les magistrats sont d’autant plus fondés à prendre cette décision que plusieurs maires sont réticents à autoriser l’accès aux plages de leur commune. Ces élus ne souhaitent pas prendre le risque d’être traduits en justice en cas de nouvelles contaminations contractées sur le bord de mer.
D’autres, au contraire, misent sur l’intelligence collective. Par exemple, celui de Schoelcher s’engage à mettre en place un dispositif de sécurité et de prévention. Il s’engage à veiller à ce que le public respecte les mesures d’hygiène et de sécurité.
La santé prime sur tout pour les uns. La responsabilité de chacun vaut la peine d’être mise à l’épreuve pour les autres. Le débat n’est pas simplement juridique. Il est aussi politique, en ce sens qu’il concerne notre façon de vivre en société. Un débat complexe, qu’il n’est guère aisé de trancher.
Or, alors que les plages demeurent interdites de libre accès, le Conseil d’Etat estime que la fermeture des lieux de culte porte "une atteinte grave et manifestement illégale" à la liberté religieuse. La plus haute juridiction administrative enjoint au gouvernement de lever cette interdiction. Or, un lieu de culte est un espace restreint où peuvent se rencontrer de nombreux fidèles. Le risque de contamination y est aussi élevé, voire plus, que sur une plage.
Dès lors, sommes-nous face au principe du "deux poids, deux mesures" ? La réponse demande un temps de méditation. Non pas sur une plage, un lieu propice au repos de l’esprit. Mais dans le lieu de culte de son choix, pour une plage de réflexion en cette période de confusion.
Les magistrats sont d’autant plus fondés à prendre cette décision que plusieurs maires sont réticents à autoriser l’accès aux plages de leur commune. Ces élus ne souhaitent pas prendre le risque d’être traduits en justice en cas de nouvelles contaminations contractées sur le bord de mer.
D’autres, au contraire, misent sur l’intelligence collective. Par exemple, celui de Schoelcher s’engage à mettre en place un dispositif de sécurité et de prévention. Il s’engage à veiller à ce que le public respecte les mesures d’hygiène et de sécurité.
L’esprit de responsabilité est convoqué
La santé prime sur tout pour les uns. La responsabilité de chacun vaut la peine d’être mise à l’épreuve pour les autres. Le débat n’est pas simplement juridique. Il est aussi politique, en ce sens qu’il concerne notre façon de vivre en société. Un débat complexe, qu’il n’est guère aisé de trancher.
Or, alors que les plages demeurent interdites de libre accès, le Conseil d’Etat estime que la fermeture des lieux de culte porte "une atteinte grave et manifestement illégale" à la liberté religieuse. La plus haute juridiction administrative enjoint au gouvernement de lever cette interdiction. Or, un lieu de culte est un espace restreint où peuvent se rencontrer de nombreux fidèles. Le risque de contamination y est aussi élevé, voire plus, que sur une plage.
Dès lors, sommes-nous face au principe du "deux poids, deux mesures" ? La réponse demande un temps de méditation. Non pas sur une plage, un lieu propice au repos de l’esprit. Mais dans le lieu de culte de son choix, pour une plage de réflexion en cette période de confusion.