À quand une semaine consacrée à la jeunesse ?

De nombreux jeunes martiniquais aspirent à vivre et travailler au pays.
La Semaine nationale des retraités et des personnes âgées, la Semaine bleue, commence. Cette année encore, elle est l’occasion de nous pencher sur la vie de nos seniors. Et pourquoi ne pas s’intéresser aux jeunes aussi ?
 
Comme chaque année, la Semaine bleue en l’honneur des personnes âgées nous propose de jeter un regard attentif sur la condition de nos aînés. C'est l’occasion de discussions sur les particularités de la vie des personnes âgées. C'est peut-être l'occasion de parler, une fois de plus, de la santé fragile ou du potentiel économique du 3e âge.

Il convient d'évoquer également le potentiel culturel de nos gran moun. Car, pour peu qu’ils soient sollicités, nos parents et grands-parents peuvent nous léguer le savoir-être martiniquais. Il s’agit d’un ensemble d’attitudes et de gestes indicibles, d’une manière de vivre, d’une vision du monde qui nous sont propres. Par exemple, savoir parler correctement notre langue, savoir distinguer l’essentiel de l’accessoire, savoir prendre son temps avant toute décision importante. Ou savoir s’en remettre au temps qui passe.
 

Les personnes âgées, dépositaires de notre patrimoine culturel


Cette semaine bleue est l’occasion de nous rappeler que le vieillissement de la population s’est considérablement accentué depuis vingt ans. En 1990, nous comptions 7 personnes sur 10 âgées de moins de 40 ans. Aujourd’hui c’est 4 sur 10. Un autre chiffre : les plus de 60 ans sont passés de 12% à 22% sur la même période. Une réalité désormais bien connue.

Mais précisément, sachant que la vie de nos aînés est largement analysée, sachant qu’un vieux est un ancien jeune ou qu’un jeune est un futur vieux, pourquoi ne pas monter une semaine consacrée à la jeunesse ? Certains en parlent à tout bout de champ, mais sommes-nous vraiment conscient de ses tourments et de ses angoisses, de ses rêves et de ses frustrations, de son optimisme et de son dynamisme ? N’avons-nous pas tendance à lui tourner le dos, à l’ignorer ? Question posée.