Quel avenir pour la pharmacie La Bonne Santé au Lamentin ?

Guy Richer est le co-gérant de la pharmacie La bonne santé à Californie au Lamentin.
Depuis le 14 février dernier, l’établissement n’est plus autorisé à vendre des médicaments suite à la décision du tribunal administratif en novembre dernier dont le transfert de l’officine vers un nouveau site a été annulé. La solidarité s’organise.
Au cœur du problème, cette décision d’annulation de transfert qui fait suite à une longue bataille juridique qui oppose la Pharmacie la Bonne Santé située à Californie à la pharmacie Ginapé de Basse Gondeau. Cette dernière estime que ce nouvel établissement lui fait une concurrence déloyale."Une situation inique, un véritable calvaire", c’est le sentiment actuel des dirigeants et personnels de la pharmacie La bonne Santé. Interdite de vendre des médicaments depuis le 14 février 2019, elle ne doit se contenter de la parapharmacie soit une chute vertigineuse de son chiffre d’affaires de 90 %.
Un véritable gouffre financier à ce jour autour duquel s’est organisé un vrai élan de solidarité de plusieurs collègues.

"Nous avons été très émus du réseau extraordinaire de tous les pharmaciens de la Martinique qui nous ont soutenus. Et nous avons une liste de soutien en ligne qui à ce jour atteint presque 10 000 signatures. Nous visons 15 000 avant l'audience d'appel qui sera programmée rapidement, c'est ce qu'on souhaite. Parce nous voulons sortir de cette situation économique extrêmement difficile. On a des salaires à payer. Mais on a une très grande solidarité", avoue Guy Richer, le co-gérant de la pharmacie. 

5 salariés sur 11 en chômage technique


Sur les 11 salariés de l’entreprise 5 à ce jour sont en chômage technique, ils craignent pour leur avenir, mais demeurent solidaires avec leurs responsables. Ces derniers se veulent optimistes, car sûrs de la recevabilité de leurs arguments.

"Nous sommes confiants parce que notre dossier est bon. On a respecté toutes les règles. On me sanctionne sur des éléments qui n'ont pas de fondement. Je souhaite que le tribunal examine le fond du dossier et dise le droit. Je suis confiant parce qu'il n'y a pas de raison que ça ne se passe pas dans le bon sens", poursuit-il. 

Une pétition de 9 500 signatures 


Avec une pétition qui a déjà recueilli plus de 9500 signatures, les responsables de la pharmacie restent confiants. Reste maintenant à connaître la date de l’audience devant la Cour d’Appel de Bordeaux.