Quelles professions exercent les maires de Martinique ?

L'écharpe tricolore de maire
Quelles sont les professions exercées par nos maires ? Un examen de leur situation professionnelle montre une grande diversité de leur engagement professionnel, actuel ou ancien.
 
Une moitié à la retraite, l’autre moitié en activité : sur le plan de leur statut professionnel, nos 34 maires sont représentatifs de la population adulte. Avec 17 de nos élus ayant un emploi et 17 ayant achevé leur vie professionnelle, les premiers magistrats communaux exercent ou ont exercé dans tous les secteurs d’activités.

Les fonctionnaires d’État, cadres des collectivités territoriales et autres agents des services publics constituent la moitié des effectifs, avec 17 personnes. Viennent ensuite les cadres et employés des entreprises privées, qui sont au nombre de 8. Ceux qui travaillent ou ont travaillé en tant qu’indépendant ou en libéral sont au nombre de 9.

Sans surprise, les enseignants, du premier degré ou du secondaire, sont les plus nombreux, avec 9 d’entre eux. Notons cette année une forte présence des cadres du secteur public, essentiellement des collaborateurs de la CTM (Collectivité Territoriale de Martinique) et de quelques communes. Ils et elles sont 8 dans ce cas.

C’est un effectif de plus que la catégorie des cadres d’entreprise, au nombre de 7 cette année. Chefs d’entreprise et commerçants sont bien représentés, avec 6 maires, un chiffre rarement atteint. Nous comptons enfin 1 employé du privé, 1 avocat et 1 agriculteur.
 

La politique n’est pas un métier mais…


Il n’y a pas, à proprement parler, de profession amenant à un mandat électif local. Le cru 2020 des maires de Martinique l’illustre bien. Une analyse révélant aussi que le mandat de maire, le plus recherché et le plus chronophage, n’est pas un métier.

La moitié des maires élus ou réélus en 2020 exercent réellement une activité. Les enseignants peuvent obtenir des conditions leur permettant de cumuler leur emploi avec leur fonction d’élu. Mais ils sont les seuls à pouvoir aménager leur emploi du temps, hormis ceux exerçant une profession libérale.

Les indemnités versées aux élus ne constituent pas un revenu de substitution, vu leur faible montant. En revanche, rien n’interdit à un élu de cumuler deux ou trois mandats et fonctions. Ce qui peut l’amener à percevoir des émoluments conséquents. Cependant, seule une petite minorité peut s’enorgueillir de vivre de ses indemnités d’élu.