Le remaniement ministériel se prépare activement entre les collaborateurs du président de la République et du Premier ministre. Parmi les membres attendus du gouvernement, celui ou celle qui occupera les bureaux de la rue Oudinot, siège du ministère des Outre-mer.
Pour être nommé au ministère de l’Outre-mer, ou des Outre-mer selon la dénomination en vigueur, il convient de remplir plusieurs critères. Première condition : être macron-compatible. En clair, se montrer en accord avec la politique du président, en général, et sur sa doctrine de l’Outre-mer en particulier.
Deuxième condition, découlant de la première : il vaut mieux être membre de LREM ou proche de la formation présidentielle, comme le Modem, l’UDI, ou l’aile modérée de Les Républicains, ou l’aile modérée du Parti socialiste.
Troisième condition : avoir un minimum d’expérience politique et disposer d’un réseau de connaissances. Enfin, la quatrième condition, non nécessaire, est de venir de l’une des onze collectivités d’Outre-mer.
Ces critères cumulés donnent une série de profils variés au sein du personnel politique de nos territoires. En procédant par élimination, nous pouvons exclure les personnalités des trois territoires autonomes du Pacifique.
La Nouvelle-Calédonie, ou Kanaky, prépare son indépendance. La Polynésie et Wallis-et-Futuna n’ont jamais été au centre de la politique de l’Outre-mer de l’Etat sous la Cinquième République. Ces territoires sont moins tournés vers l’Europe que vers leur environnement géopolitique, à savoir l’Australie, la Nouvelle-Zélande, voire le Japon.
A l’inverse des Antilles-Guyane qui tournent leur dos à leurs voisins et ont les yeux rivés sur la France continentale. D’où la forte probabilité que le ou la ministre de l’Outre-mer du nouveau gouvernement soit un élu de poids de Guyane ou de Guadeloupe. En Martinique, aucune personnalité ne coche les cases.
En Guyane, le député Lénaïck Adam pourrait faire l’affaire. Mais à 28 ans, sa vie politique est devant lui. Au contraire du sénateur Georges Patient, adhérent de LREM de la première heure, inamovible personnalité du paysage politique, homme d’influence, pondéré et consensuel.
Le Premier ministre peut également se tourner vers la Guadeloupe, terre de ministres depuis 1986. Olivier Serva, ambitieux député, président de la délégation de l’outre-mer de l’Assemblée nationale, incarne bien le macronisme ultramarin.
Jean Castex pourrait appeler aussi un parlementaire de Mayotte. Le sénateur Thani Mohamed Soilihi a le même profil qu’Olivier Serva. Homme de dossiers, discret, souvent à la bonne place au bon moment, cet ancien socialiste a conduit une mission sur l’ex-Université des Antilles et de la Guyane.
Si le Premier ministre choisit la diversité, elle pourrait être incarnée par le Dr. Ramlati Ali. Venue du Parti socialiste, première femme mahoraise médecin, de confession musulmane, elle a opté tôt pour LREM. Pourtant, rien n’interdit au Premier ministre de choisir une personnalité vivant en France continentale.
Cette solution éviterait les habituelles querelles venues des territoires qui n’ont pas été choisis. Sans compter que cette option validerait l’émergence des ultra-marins de France, de plus en plus insérés dans la société politique.
Il n’y a plus qu’à jeter les dés et attendre la bonne combinaison.
Deuxième condition, découlant de la première : il vaut mieux être membre de LREM ou proche de la formation présidentielle, comme le Modem, l’UDI, ou l’aile modérée de Les Républicains, ou l’aile modérée du Parti socialiste.
Troisième condition : avoir un minimum d’expérience politique et disposer d’un réseau de connaissances. Enfin, la quatrième condition, non nécessaire, est de venir de l’une des onze collectivités d’Outre-mer.
Ces critères cumulés donnent une série de profils variés au sein du personnel politique de nos territoires. En procédant par élimination, nous pouvons exclure les personnalités des trois territoires autonomes du Pacifique.
Une personnalité des Antilles ou de la Guyane ?
La Nouvelle-Calédonie, ou Kanaky, prépare son indépendance. La Polynésie et Wallis-et-Futuna n’ont jamais été au centre de la politique de l’Outre-mer de l’Etat sous la Cinquième République. Ces territoires sont moins tournés vers l’Europe que vers leur environnement géopolitique, à savoir l’Australie, la Nouvelle-Zélande, voire le Japon.
A l’inverse des Antilles-Guyane qui tournent leur dos à leurs voisins et ont les yeux rivés sur la France continentale. D’où la forte probabilité que le ou la ministre de l’Outre-mer du nouveau gouvernement soit un élu de poids de Guyane ou de Guadeloupe. En Martinique, aucune personnalité ne coche les cases.
En Guyane, le député Lénaïck Adam pourrait faire l’affaire. Mais à 28 ans, sa vie politique est devant lui. Au contraire du sénateur Georges Patient, adhérent de LREM de la première heure, inamovible personnalité du paysage politique, homme d’influence, pondéré et consensuel.
La Guadeloupe, terre de ministres
Le Premier ministre peut également se tourner vers la Guadeloupe, terre de ministres depuis 1986. Olivier Serva, ambitieux député, président de la délégation de l’outre-mer de l’Assemblée nationale, incarne bien le macronisme ultramarin.
Jean Castex pourrait appeler aussi un parlementaire de Mayotte. Le sénateur Thani Mohamed Soilihi a le même profil qu’Olivier Serva. Homme de dossiers, discret, souvent à la bonne place au bon moment, cet ancien socialiste a conduit une mission sur l’ex-Université des Antilles et de la Guyane.
Si le Premier ministre choisit la diversité, elle pourrait être incarnée par le Dr. Ramlati Ali. Venue du Parti socialiste, première femme mahoraise médecin, de confession musulmane, elle a opté tôt pour LREM. Pourtant, rien n’interdit au Premier ministre de choisir une personnalité vivant en France continentale.
Cette solution éviterait les habituelles querelles venues des territoires qui n’ont pas été choisis. Sans compter que cette option validerait l’émergence des ultra-marins de France, de plus en plus insérés dans la société politique.
Il n’y a plus qu’à jeter les dés et attendre la bonne combinaison.