Le conseil communautaire de la Communauté d’agglomération du Pays Nord Martinique se réunit ce mercredi 15 juillet 2020 pour élire son exécutif. Deux candidats sont en lice pour occuper le fauteuil de président du plus vaste et du moins peuplé de nos trois territoires.
"J’ai déjà gagné !". Qui peut se hasarder à ce pronostic, à propos de l’élection présidentielle de CAP Nord ? Les deux prétendants à la magistrature suprême de l’intercommunalité de coopération du Nord, bien sûr. Le président sortant, le maire du Robert Alfred Monthieux, désireux de renouveler son bail entamé en 2014, est certain de ses soutiens. Son challenger, le maire de Sainte-Marie Bruno Nestor Azérot, premier vice-président sortant, tient exactement le même discours.
Chacun avance son décompte de voix en affichant sa certitude que les promesses de votes de leurs homologues en leur faveur se traduiront dans l’urne. La majorité absolue de 27 voix est revendiquée par les deux candidats. Le suspense risque de durer jusqu’au bout, tant l’incertitude prévaut.La campagne électorale, toute en négociations discrètes et en réunions ouvertes, a connu un coup d’accélérateur une fois installés les conseils municipaux, à la fin du mois de mai 2020. Elle avait commencé depuis de longs mois, mais là aussi, le confinement a contraint les prétendants à ralentir leur rythme.
Autant le premier vice-président ne cachait pas ses intentions depuis le début de l’année, autant le président ne laissait rien paraître de son souhait, ni de sa stratégie. Après une période d’observation à distance, les candidats se sont livrés une âpre bataille durant laquelle la courtoisie et l’émulation ont prévalu, aux dires de leurs électeurs.
Un collège électoral de 53 membres qui ne se livre pas facilement, à quelques exceptions près. Il est quasiment impossible de dessiner une tendance en faveur de l’un ou de l’autre candidat. D’autant que la personnalité et le style des postulants sont diamétralement opposés.
Alfred Monthieux, 75 ans, maire depuis 1997, a été élu conseiller général du premier canton du Robert en 1998. Venu en politique dans l’équipe du PPM Edouard de Lépine, il a été un membre fondateur du RDM, puis l’un des animateurs principaux du G20, ce regroupement d’élus de gauche. Il est président de CAP Nord depuis 2014.
Bruno Nestor Azérot, 59 ans, maire depuis 2008, a été élu conseiller général du deuxième canton de Sainte-Marie en 2004. Venu des rangs de la gauche, il est le président-fondateur du Mouvement d’initiative populaire (MIP). Député en 2012, il renonce à son mandat de parlementaire en 2018, pour se conformer au non cumul des mandats. Il est premier vice-président de CAP Nord depuis 2017.
Sur quelles bases peuvent-ils convaincre leurs collègues conseillers communautaires ? Les arguments les plus souvent avancés portent sur le projet de territoire, le moins bien doté en infrastructures et en emplois de Martinique. Un territoire néanmoins riche en potentiel de développement d’une agriculture nourricière et fort d’un inestimable patrimoine culturel.
Il se murmure aussi que celui-ci propose une vice-présidence à chacune des 18 communes. Sans oublier un appui pour d’autres positions, comme la présidence d’un organisme public, voire une place éligible aux élections territoriales. Il se dit aussi que celui-là souhaite une gouvernance collective basée sur la concertation. Et que, lui aussi, en homme d’influence, ne sera pas avare de recommandations en faveur de ceux qui le soutiennent.
Dès lors, connaître avec certitude l’identité du prochain président de CAP Nord Martinique revient à savoir lire dans une bouteille à encre. Les diseurs d’avenir, les gadé zafè, dont le Nord regorge, ne sont pas plus avancés.
Chacun avance son décompte de voix en affichant sa certitude que les promesses de votes de leurs homologues en leur faveur se traduiront dans l’urne. La majorité absolue de 27 voix est revendiquée par les deux candidats. Le suspense risque de durer jusqu’au bout, tant l’incertitude prévaut.La campagne électorale, toute en négociations discrètes et en réunions ouvertes, a connu un coup d’accélérateur une fois installés les conseils municipaux, à la fin du mois de mai 2020. Elle avait commencé depuis de longs mois, mais là aussi, le confinement a contraint les prétendants à ralentir leur rythme.
Une campagne courtoise et disputée
Autant le premier vice-président ne cachait pas ses intentions depuis le début de l’année, autant le président ne laissait rien paraître de son souhait, ni de sa stratégie. Après une période d’observation à distance, les candidats se sont livrés une âpre bataille durant laquelle la courtoisie et l’émulation ont prévalu, aux dires de leurs électeurs.
Un collège électoral de 53 membres qui ne se livre pas facilement, à quelques exceptions près. Il est quasiment impossible de dessiner une tendance en faveur de l’un ou de l’autre candidat. D’autant que la personnalité et le style des postulants sont diamétralement opposés.
Alfred Monthieux, 75 ans, maire depuis 1997, a été élu conseiller général du premier canton du Robert en 1998. Venu en politique dans l’équipe du PPM Edouard de Lépine, il a été un membre fondateur du RDM, puis l’un des animateurs principaux du G20, ce regroupement d’élus de gauche. Il est président de CAP Nord depuis 2014.
Deux candidats hautement expérimentés
Bruno Nestor Azérot, 59 ans, maire depuis 2008, a été élu conseiller général du deuxième canton de Sainte-Marie en 2004. Venu des rangs de la gauche, il est le président-fondateur du Mouvement d’initiative populaire (MIP). Député en 2012, il renonce à son mandat de parlementaire en 2018, pour se conformer au non cumul des mandats. Il est premier vice-président de CAP Nord depuis 2017.
Sur quelles bases peuvent-ils convaincre leurs collègues conseillers communautaires ? Les arguments les plus souvent avancés portent sur le projet de territoire, le moins bien doté en infrastructures et en emplois de Martinique. Un territoire néanmoins riche en potentiel de développement d’une agriculture nourricière et fort d’un inestimable patrimoine culturel.
Il se murmure aussi que celui-ci propose une vice-présidence à chacune des 18 communes. Sans oublier un appui pour d’autres positions, comme la présidence d’un organisme public, voire une place éligible aux élections territoriales. Il se dit aussi que celui-là souhaite une gouvernance collective basée sur la concertation. Et que, lui aussi, en homme d’influence, ne sera pas avare de recommandations en faveur de ceux qui le soutiennent.
Dès lors, connaître avec certitude l’identité du prochain président de CAP Nord Martinique revient à savoir lire dans une bouteille à encre. Les diseurs d’avenir, les gadé zafè, dont le Nord regorge, ne sont pas plus avancés.