Les images de Ralph Gonsalves, Premier ministre de Saint-Vincent et les Grenadines, la tête en sang, ont fait le tour des réseaux sociaux.
Un projectile a été lancé par une manifestante qui barrait l’entrée de l’assemblée nationale. À l’intérieur, le débat se poursuivait pour modifier la législation sanitaire.
Les manifestations de cette ampleur sont rares à Saint-Vincent et les Grenadines
Depuis plusieurs jours, les partisans de l’opposition, les syndicats des infirmières, des enseignants, de la police et du service public sont campés devant le parlement pour manifester leur désaccord avec le projet du gouvernement.
Ils craignent que le gouvernement veuille rendre obligatoire la vaccination contre la Covid-19 pour les fonctionnaires de l’État.
Ralph Gonsalves l’a toujours démenti or l’amendement du gouvernement propose d’effacer le mot "volontaire" des textes.
Le vote sur l’amendement des textes était prévu dans l’après-midi du 5 août 2021. La voiture officielle de Ralph Gonsalves n’arrivait pas à pénétrer dans le parking de l’assemblée nationale. Les manifestants avaient barré la route. Le Premier ministre a décidé de continuer à pied.
C’est à ce moment qu’une femme, actuellement en état d’arrestation, a lancé un caillou dans sa direction. La tête du Premier ministre a encaissé le coup.
Elle voulait présenter ses excuses au Premier ministre. J’ai dit non. C’est parce qu’elle est en prison qu’elle s’excuse.
Soigné dans un premier temps à l’hôpital public de Kingstown, les médecins du Premier ministre ont demandé une IRM (imagerie par résonance magnétique, une technique d'imagerie médicale) pour mieux cerner l’importance de la blessure.
Les hôpitaux de Saint-Vincent et les Grenadines ne sont pas dotés de cette technologie. Le Premier ministre s’est envolé vers la Barbade dans la nuit du 5 août 2021.
Selon les dernières informations, Ralph Gonsalves sera de retour chez lui ce samedi 7 août 2021, la veille de son 75e anniversaire.
Le leader de l’opposition Godwin Friday a condamné l’acte de violence contre le Premier ministre ainsi que plusieurs leaders de la Caraïbe.
Pour sa part Ralph Gonsalves a déclaré qu’il respectait le droit de la population à manifester mais qu’il était illégal d’empêcher l’accès à l’assemblée nationale.