Après trois grandes journées de grève, les syndicats ont décidé d’organiser une manifestation ce samedi.
Un changement de lieu et première mobilisation en week-end pour ce quatrième acte de la grève contre la réforme des retraites en Martinique. Mais cette fois, la population n'était pas vraiment au rendez-vous ce samedi 11 février au Lamentin.
Depuis le 19 janvier 2023, date du premier rassemblement, et les 3100 manifestants dans les rues (selon la préfecture), deux autres mobilisations ont été menées (le 31 janvier puis le 7 février 2023). Les leaders syndicaux préfèrent relativiser.
L'important c'est d'occuper le terrain. Nous savons bien qu'il y a ceux ont perdu peut-être une journée de grève ou deux qui parce qu'ils ne peuvent pas faire plus. Il y a ceux aussi qui pensent que c'est un samedi et qu'il vaut mieux faire le marché, etc. Mais il y a ceux qui pensent qu'il faut se battre pour le peuple martiniquais et les salariés en général, parce que nous voyons comment cela se passe au plan national. Et si le mot d'ordre c'est la grève de blocage le 7 mars en France nous n'aurons aucun problème à le faire ici en Martinique. Il faut que nous CFTD nous voyons cela avec les autres leaders syndicaux.
Eric Picot, CFDT
Pour Bertrand Cambusy, secrétaire de la CSTM, il faudrait envisager une mobilisation sous une forme plus ferme.
Soit on arrête le mouvement et puis on attend ce qui se passe au plan national. Il y a des martiniquais qui sont déterminés et bien nous allons partir dans des actions dures où personne ne pourra partir, aller se promener, danser... Nous ferons des opérations molokoy [NDLR opération escargot] et puis voilà. À la CSTM, nous croyons qu'il faut faire un dernier acte en allant justement vers un durcissement du mouvement pour voir si les Martiniquais adhèrent ou pas. Des actions sur le terrain.
Bertrand Cambusy, CSTM
Au plan national les syndicats ont d'ores et déjà annoncé la date de la prochaine grève. Pour le 7 mars 2023, ils souhaitent "mettre la France à l'arrêt".