Réforme du Baccalauréat : ce qu'en pensent les élèves

Au lycée, dès l'année prochaine, il n'y aura plus de série en voie générale mais des parcours choisis par chaque lycéen en fonction de ses goûts et de ses ambitions. Ces changements ont éveillé de nombreux discours au sein de l'Éducation Nationale, mais qu'en est-il de l'avis des "futurs cobayes" ?

D’ici à septembre 2019, les élèves de 2nde et de 1ère connaîtront des changements radicaux concernant les épreuves du baccalauréat 2021.

Les changements majeurs


Certains aspects ne changeront pas comme les épreuves de français, maintenus en fin de la classe de première, ou la moyenne générale de 10/20 pour l’obtention du bac, ainsi que l’oral de rattrapage.

Les filières ne seront plus d’actualité, les enseignements de spécialité prendront le dessus. Les élèves choisiront au deuxième et troisième trimestre de la classe de seconde, trois enseignements. Puis en classe de première n’en retiendront que deux, qui auront un coefficient plus importants lors des épreuves du bac. 

Une réforme largement critiquée


Ces changements radicaux suscitent de nombreuses contestations entraînant parfois des révoltes menées par des lycéens. Mais quels sont leurs avis et leurs réactions face à la réforme ? 
 

Je ne vois pas cette réforme comme une évolution ou une avancée dans l'éducation mais comme un test, dans lequel nous sommes des cobayes, des rats de laboratoire (Matteo, élève de seconde au Séminaire Collège).


"L'idée de mélanger les différentes filières est complètement catastrophique, et ça ne m'étonnerais pas de voir dans 1 ou 2 ans le ministère de l'Éducation Nationale annoncer le retour aux traditionnelles filières. J'emploie le terme de la tradition. Le bac et ses filières tel que nos frères, nos parents, nos grands-parents l'ont connu, sont une marque d'appartenance à la communauté française. Aujourd'hui, c'est un symbole de la France qui est attaqué", explique Matteo, élève de seconde au Séminaire Collège à Fort-de-France.
 

"Je vois plutôt cette réforme d'un bon œil. On passe les épreuves sur le long terme, le travail est fait sur 2 ans, ce qui permet d'éviter les problèmes le jour du bac. D'une façon générale, ce sera moins pénalisant. Prendre des spécialités que l'on aime au lieu de prendre des menus complets est beaucoup plus pratique. Cependant, il y a plus de choses à assimiler pour comprendre son fonctionnement. De ce côté là, la réforme paraît plus complexe" argumente Nora, sa camarade de lycée.

Une note finale plus équilibrée

 

Les élèves seront évalués en contrôle continu à hauteur de 40% de la note finale. Les épreuves de terminale et de première compléteront ce pourcentage (60%).

En classe de première, il y aura une compréhension de l’oral et de l’expression écrite (langues) puis une compréhension de l’écrit. En terminale, il y aura une compréhension de l’écrit et de l’oral, enfin pour terminer une expression à l’écrit et à l’oral.
 
En terminale les élèves présenteront 4 épreuves finales.
  • Une épreuve écrite pour chaque enseignements de spécialités choisi
  • Une épreuve écrite de philosophie
  • Une épreuve orale (grand oral), d’une durée de 20 minutes traitant du projet du lycée. 
Ce grand oral sera composé de 2 parties. Les 10 premières minutes concerneront un projet personnel comprenant les deux enseignements de spécialités (de l’humanité aux sciences en passant par l’art). Les 10 dernières seront consacrées à un échange avec le jury, au cours duquel l'élève devra mobiliser les connaissances acquises pendant sa scolarité.

Même si la réforme reste largement controversée, les futurs bacheliers débuteront dès septembre leur marche incertaine vers l'objectif final, le bac.
 
©France Télévision