Réforme des retraites : les syndicats Martiniquais sont divisés après les annonces du 1er ministre

Quelles sont les réactions des organisations syndicales après les annonces du 1er ministre Édouard Philippe sur la réforme des retraites et l'abandon provisoire de l'âge pivot dans le 20 h de France 2 (dimanche 12 janvier 2020) ? 
Le 1er ministre Édouard Philippe se dit prêt à retirer provisoirement l’âge pivot annoncé dans le projet de réforme des retraites.

Dans une lettre adressée aux différents partenaires sociaux, cette proposition est censée recréer le dialogue après plus de 40 jours d'une mobilisation syndicale rarement égalée. 

En Martinique les grèves ont été également très suivies. La plupart des syndicats ont fait bloc face à la réforme, comme le 9 janvier dernier à Fort de France.La CFDT (Confédération Française Démocratique du Travail) qui est plutôt favorable au système de retraite par points mais réfractaire à l’âge d’équilibre a aussitôt crié victoire.

(Re)voir ce reportage avec les images de Marc-François Calmo.
©Martinique la 1 ère
Édouard Philippe semble vouloir ouvrir le débat avec les syndicats tout en ne transigeant pas avec l’équilibre budgétaire.

Le premier ministre donne trois mois aux différents partenaires sociaux pour apporter des propositions qui respectent cet équilibre en 2027.

Or l’annonce n’a pas convaincu tous les syndicats comme FO (Force Ouvrière) ni la CGTM (Confédération Générale du Travail de la Martinique).

Dans un communiqué reçu ce 12 janvier 2020 à 22 h, le SNUipp-FSU (Syndicat National Unitaire des Instituteurs, Professeurs des Écoles et PEGC, affilié à la FSU) déclare que la mobilisation contre le projet de loi de la retraite à points est reconduite le 16 janvier 2020. L'annonce du retrait provisoire de l'âge pivot ne remettant pas en cause le fond du système que le gouvernement veut imposer d'après ce syndicat. 

Réforme retraites : communiqué du FSU 12 janvier 2020

Quant au SE UNSA (syndicat des enseignants-Union nationale des syndicats autonomes) de Martinique, il n’adopte pas la même position que sa fédération nationale. Si aucune proposition ne permet d’assurer l’équilibre budgétaire en 2027, le premier ministre s’octroie la possibilité de légiférer par ordonnance. Donc d’imposer ses mesures. 

Le monde syndical parait plus que jamais divisé sur la question. Entre ceux qui acceptent d’entamer les négociations et ceux qui poursuivent la mobilisation...réformistes contre contestataires.

La CFDT souhaite un assouplissement du mouvement tandis que la CGTM appelle à poursuivre la mobilisation exigeant le retrait du texte, tout comme le syndicat enseignant SE UNSA.