Aujourd'hui ils ont quasiment disparu. Pourtant l'association Chien Fè Matinik, créée il y a seulement quatre mois, en trouve encore régulièrement en mauvais états.
Pour comprendre pourquoi autant de "chiens fer" se retrouvent dans une telle détresse, il faut remonter à la période esclavagiste et post-esclavagiste de la Martinique. Dans son mémoire "le chien dans la société martiniquaise", Claude Vilo explique :
À partir de la colonisation, les relations entre l'homme et le chien n'ont été bâties... que sur des rapports de forces et de violence.
C'est que le "chien fer", comme le "chien créole", était pour les maîtres (les colons) une arme terrible contre les esclaves notamment pour réprimer le marronnage. Le désamour entre l'animal et le martiniquais naît alors.
Pourtant la relation entre les deux reste bien plus paradoxale. On s'en rend compte à la lecture de l'histoire précolombienne de la Martinique.
Le "chien fer" présent en Martinique depuis 30 000 ans avant J-C
Ils sont arrivés avec les nomades. Ceux-ci avaient avec eux des "chiens chinois nus". Les ancètres de nos "ciens fer". C'était donc il y a 30 000 ans avant notre ère.
Durant la période précolombienne, ils étaient vénérés par les Arawaks.
Pour les natifs de la Martinique d'alors, ils sont des protecteurs. Ils les emmènent donc jusque dans leurs tombes. Ce qui n'empêchera pas l'extermination des Arawaks par les Caraïbes. Ces derniers ont gardé les "chiens fer". Tantôt pour des raisons spirituelles, tantôt pour s'alimenter.
C'est cette histoire, ce passé, que l'association Chien Fè Matinik veut promouvoir. En se donnant cette autre mission, elle veut obtenir la reconnaissance internationale de la race de "chiens fer de Martinique". Une quatrième race qui s'ajouterait aux trois seules aujourd'hui reconnues mondialement.
Ainsi, Mystic est à adopter. L'association Chien Fè Matinik répond au 06 9695 56 66.