Réunion au sommet à Paris pour sortir la Martinique de la spirale de la violence

Réunion sur la sécurité en Martinique avec entre autres, la ministre, le préfet, les parlementaires, le maire de Fort-de-France (12 décembre 2019 à Paris).
21 homicides depuis le début de l’année, c’est beaucoup trop pour nos élus. Ils tentent de trouver des solutions à Paris avec la ministre des Outre-mer pour sortir la Martinique de la spirale de la violence.
 
Préfet, élus et ministre des Outre-mer autour d’une même table à Paris, pour trouver des solutions à la montée de la violence en Martinique.  Les élus parlent d'une réunion fructueuse. "La ministre a fait preuve d'écoute", selon eux. Cependant, le plan d'action pour faire face à la violence n'est pas encore concret. En tête des revendications des élus martiniquais, le recrutement de 80 policiers. La demande est entendue mais pas encore validée. Didier Laguerre, le maire de Fort-de-France est satisfait des échanges mais attend des mesures rapides.

Didier Laguerre

Pour Annick Girardin, la ministre des Outre-mer, la racine du problème n'est pas l'effectif de fonctionnaires sur place. Elle parle d'abord insertion et emploi avant la répression." Il faut prendre conscience du nombre de personnes vivant sous le seuil de pauvreté, du nombre de jeunes qui sont aujourd'hui demandeurs d'emploi, qui n'ont pas de formation, qui doivent être accompagnés", analyse la ministre qui annonce sa visite en Martinique en janvier2020.

Pour sa part, le député Serge Letchimy est séduit par cette stratégie d'Annick Girardin mais il veut un calendrier clair pour que les mesures arrivent vite.
 

21 homicides dont 17 par armes à feu (depuis le début de l'année)


Cette rencontre était souhaitée par un certain nombre d’élus et membres des forces de l’ordre et de la justice qui attendent des mesures fortes de la part du gouvernement pour faire face à la montée de la violence en Martinique.21 homicides ont été enregistrés en Martinique en 2019, dont 17 par armes à feu, selon un dernier décompte. Sept de ces affaires sanglantes pourraient être liées à des règlements de comptes sur fond de trafic de stupéfiants, selon le syndicat de la magistrature.