L'hommage commencera à 18H00 par l'interprétation de compositions de Léon par les flûtistes, suivi d'un rituel ancestral du défunt par le groupe "WATABWI".
18H35, une haie d’honneur de tambours en alternance debout et couchée doit présenter la symbolique du flûtiste, chef d'orchestre :"7 fois tombé 8 fois debout (adan lavi-a sé tombé viré doubout’ ek vansé)".
Cette rituélie se poursuivra avec "Lawon Danmyé "Alé o pa", une chanson de Ti-Émile que Léon Sainte Rose appréciait beaucoup. Le maître de cérémonie, Stéphan Jean présentera deux intervenants pour parler de l'auteur-compositeur et chef d'orchestre.
Daniel Bardury, exposera sur une problématique soulevée par Léon Sainte Rose : le tambour et le Bélè sont-ils des éléments rassembleurs ou sont-ils des élèments fédérateurs ? Gabriel Luce, puis Jean Crusol raconteront le parcours du vieil ami militant sur l'air Malawa.
Des hommages du nord au sud
L’association "Bélè Bass Pwent", la maison du Bélé" lui rendront hommage tout comme Marcel Sellaye (membre originel du groupe Palant’ché).
L'épouse de Léon, Marilou, interprétera le chant cubain"Guantanamera" avant l'espace de témoignages pour les frères et sœurs résidents hors du territoire. Dans ce concert, interviendront ses enfants, ses amis. Toutes et tous rendront hommage aux anciens de l'OJAM.
La fin de la veillée est prévue à 21 heures.
L'enseignant arrêté, car membre de l'OJAM
Le militant culturel conscientise ses élèves sur l'importance de la culture. Il rencontre son veil ami Georges Aliker, qui l'invite à des réunions pour l'organisation d'une conférence de la jeunesse en Martinique.
Cette jeunesse consciente, multiplie des réunions dans la commune communiste du Morne Rouge. Ainsi se crée l'Ojam (Organisation de la jeunesse anticolonialiste de la Martinique).
1962, l'instituteur est arrêté et menotté devant ses élèves qui réagissent en lançant des projectiles sur les gendarmes. Incarcéré à la prison de Fort-de-France, il est conduit avec les autres militants, sans informations aux familles, à l'aéroprt du Lamentin, direction la prison de la santé en France.
Après la libération des militants, face à un dossier vide, Léon revient à la Martinique pour servir son pays.
La musique dans le sang
Ce militant culturel a travaillé et créé les groupes tels que Los caribes et Trimalcos. L'un de ses premiers titres a succès fut "Pliché ti nin".
Défenseur de la musique traditionnelle, il était multi-instrumentiste. Il jouait du bongo, du pipeau, à la flûte et avait formé en 1979 le groupe Palantché avec 4 flûtistes "pour éveiller les consciences".
En 2005, il a reçu la médaille Sacem (Société des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique). Sa dimension dépassait nos frontières, un de ses titres : "Brigadié mové" a été repris à Cuba...