Femmes, hommes ou enfants, ils s’agrippent à leur humanité. Dans ces camions mal ventilés et au bout d’un voyage de cinq heures vers la ville de Dajabón, rien de bon ne les attend de l’autre côté de la frontière.
Ariel Henry est parti et il n’y a rien en Haïti. Chaque jour, il y a des morts. Et les gens se battent de l’autre côté.
Les expulsions des Haïtiens en situation irrégulière se poursuivent voire s'accentuent malgré les alertes des organisations humanitaires locales et internationales.
Pour le président Louis Abinader, il est hors de question d’arrêter les expulsions et d’accueillir des réfugiés haïtiens. Une position largement partagée par la classe politique dominicaine surtout en pleine campagne électorale pour les présidentielles.
Face à la situation difficile à laquelle est confronté notre pays voisin d' Haïti, nous devons donner la priorité à la sécurité de notre propre nation avant tout. Accorder le statut de réfugié aux citoyens haïtiens qui aspirent à entrer dans notre pays selon un processus d'évaluation rigoureux et sans garantie adéquate, ce serait une grave erreur qui mettrait en péril la stabilité et le bien-être de notre pays. J’exhorte donc le président de la république à rejeter fermement cette demande de l’ONU.
Leonel Fernándezancien président de la République Dominicaine et président de la Fédération mondiale des associations pour les Nations unies
La République Dominicaine n’est pas le seul pays dans la zone à s’inquiéter d’un exode massif et à sécuriser ses frontières. La solidarité semble s’arrêter pour beaucoup aux déclarations de bonnes intentions.