Les passagers d’une compagnie de croisière, témoins d'une chasse à la baleine à Saint-Vincent et les Grenadines, sont sous le choc. Ils ont vu mourir une orque. Du coup, la compagnie de croisière annule toute excursion en mer pour ses passagers.
Une quarantaine de croisiéristes du paquebot TUI Discovery, en escale à Kingstown, la capitale de Saint-Vincent et les Grenadines ont réservé une excursion en mer pour observer les cétacés et les dauphins. Ces animaux vivent toute l’année dans les eaux territoriales de l’archipel. Le guide avait repéré quatre bébés orque, une espèce rarement vue à Saint-Vincent. Les touristes étaient ravis et ils ont commencé à filmer cette expérience exceptionnelle.
Le cauchemar
Mais la journée s'est transformée en cauchemar lorsque les marins-pêcheurs du coin ont entamé une chasse à la baleine et ont aperçu les orques. Avant que le guide touristique n’ait pu éloigner son bateau, les marins-pêcheurs ont harponné deux bébés orque. Les visiteurs en état de choc, ont été bouleversés par l’expérience. Du coup, la compagnie de croisière a suspendu toute excursion maritime pour observer les mammifères à Saint-Vincent.
Une pratique traditionnelle
La chasse à la baleine est autorisée à Saint-Vincent et les Grenadines. Cette pratique dite traditionnelle remonte à 1875. Les marins-pêcheurs ont le droit à chasser 4 baleines à bosse par an, utilisant les méthodes traditionnelles. Les bébés sont les plus ciblés parce que les matériels des marins-pêcheurs ne sont pas adaptés pour chasser les adultes. Visiblement, ils n'ont pas fait de distinction entre baleines et orques.
Le gouvernement intervient
Suite à cet événement, le gouvernement de Saint-Vincent et les Grenadines a promis d’introduire une loi interdisant la chasse à la baleine. Selon le premier ministre, Ralph Gonsalves, son pays est signataire d'un traité international interdisant la chasse de cette espèce protégée.