Après un débat de trois heures à l’Assemblée Nationale, le gouvernement de Sainte Lucie s’est félicité d'avoir enfin franchi un pas vers la dépénalisation du cannabis.
Les habitants de l'ile pourront posséder 30 grammes d’herbe. Ils ne sont plus passibes d'une amende, ne seront plus arrêtés ni incarcérés.
Il ne s’agit pas d’une autorisation à consommer le cannabis d’une manière irresponsable surtout dans les lieux publics,
La nouvelle législation prévoit une amende pour les personnes qui fument du cannabis dans les lieux publics. Dans la monnaie européenne cela represente près de 500 euros.
Le gouvernement espère libérer les forces de l’ordre pour qu’ils puissent mener les enquêtes sur les crimes graves, et aussi désengorger le système judiciaire.
L’opposition critique un amendement insuffisant
L’opposition estime que ce projet de loi est fragmentaire et incomplet. Après des années de débat autour de la dépénalisation les enfants ne sont pas protégés même s'il est dit que la drogue est interdite aux mineurs.
La conduite automobile sous l’influence de cannabis n’est pas été évoquée dans les textes.
Absence également de données sur la culture et la distribution de la marijuana. Quelle est la ligne de conduite pour la communauté rastafarienne historiquement harcelée, marginalisée et méprisée par rapport à son utilisation de cannabis dans des cérémonies religieuses.
Le gouvernement a répondu aux critiques de l’opposition.
Aujourd’hui on a franchi un premier pas. Nous allons élaborer les questions de la culture et de la distribution ainsi que la création d’une industrie de cannabis qui va générer des revenus et créer de l’emploi
En matière de dépénalisation du cannabis, Sainte-Lucie accuse un retard par rapport à la Caraïbe.
La Jamaïque, Saint Vincent et les Grenadines, Barbade, St. Kitts et Nevis et Trinidad et Tobago ont déjà adopté des lois beaucoup plus structurées sur la culture, la distribution et la consommation du cannabis.