Sainte-Rose Cakin, l'ex-président du SMTVD, condamné à deux ans d'inéligibilité

Sainte-Rose Cakin, face à la justice ( Archives)
Le tribunal correctionnel de Fort-de-France a condamné Sainte-Rose Cakin, ancien président du SMTVD et actuel maire de Macouba, à deux ans d'inéligibilité, huit mois de prison avec sursis et 5000 € d’amende. Le jugement a été rendu lundi (15 janvier).

Le tribunal correctionnel de Fort-de-France a prononcé une peine de deux ans d'inéligibilité, de huit mois d’emprisonnement avec sursis et 5000€ d’amende à l'encontre de Sainte-Rose Cakin, le maire de la commune de Macouba et ancien président SMTVD.

L’édile de Macouba était poursuivi pour "détournements de biens publics et complicité d’escroquerie" au Syndicat Mixte de Traitement et de Valorisation des Déchets. L’audience s’est tenue le 18 décembre 2023.

Dans cette affaire, Sainte-Rose Cakin a bénéficié de la relaxe de certains chefs d’accusation.

Ce qui est important de retenir, c’est que sur deux chefs de prévention, Monsieur Sainte-Rose a été relaxé. Ça veut dire que cette décision met en avant le fait que Monsieur Sainte-Rose Cakin n’a eu aucun bénéfice financier, aucun enrichissement du fait de ce qu'on lui reprochait. Ça reste quand même une décision lourde puisqu’il y a une peine d’inéligibilité de deux ans qui est difficile à accepter par mon client bien évidemment.

Maître Pascaline Jean-Joseph, avocate de Sainte-Rose Cakin


interrogée par Franck Edmond-Mariette et Patrice Château-Dégat

Ce dernier devrait faire appel de cette condamnation.

Nous avons 10 jours pour interjeter appel mais, d’ores et déjà, il me semble évident qu’une peine d'inéligibilité n’est pas acceptable sachant que le tribunal avait quand même constaté qu'il n'y a pas d’enrichissement. (...) Cette peine complémentaire est lourde à accepter pour Monsieur Cakin. (...) Mon client qui estime qu’il n’y a eu aucun enrichissement va faire appel de cette décision. 

Son cousin Éric Cakin était poursuivi pour escroquerie, pour l’achat d’un véhicule.

Les critères n’étaient pas réunis pour ce que l’on reproche à monsieur Éric Cakin, qui sont des faits d’escroquerie. Donc à mon sens, il y avait lieu dans ce dossier de pouvoir plaider la relaxe d’autant qu’il n’a jamais été dans l’idée de revendre des biens pour pouvoir faire du profit.

Maître Olivier Joyaux, avocat d'Éric Cakin


interrogé par Franck Edmond-Mariette et Patrice Château-Dégat

Eric Cakin a, pour sa part, été relaxé de tous chefs d’accusation.