Saisies d'armes, de drogue et arrestations de trafiquants internationaux en Martinique

Déploiement des forces de l'ordre contre le trafic de drogue dans la région.
"9 trafiquants de drogue remis à la justice en Martinique", annonçait Franck Robine, le préfet de Martinique dans le journal télévisé d'hier soir. Outre ces arrestations, c'est le résultat de plusieurs opérations qui aboutissent aussi à des saisies de drogue et d'armes.
"Le trafic de drogue qui vient d’Amérique du Sud apporte aussi des armes en Martinique", c'est Franck Robine, le préfet de Martinique délégué du Gouvernement pour l'Action de l'État en mer aux Antilles, qui l'affirme dans le journal télévisé de lundi soir (11 février 2019).

Le trafic de drogue est l'une des causes de la prolifération d'armes en Martinique. "J’étais ce matin même avec la marine lors d’une opération réalisée ce week-end (...) 9 trafiquants de drogue ont été remis à la justice", confirme Franck RobineLe préfet fait référence à des procédures qui ont facilité l'arrestation notamment de trafiquants internationaux en Martinique. Des saisies de drogue et d'armes ont aussi été effectuées.

La plus grosse saisie d'armes en Martinique selon le procureur de la République. 


Après dix mois d’enquête, un vaste trafic d’armes et de drogue en provenance du Venezuela a été démantelé par l’OCRTIS après une dernière opération la semaine dernière à Saint-Joseph. "Cette opération a permis de réaliser une saisie qui est assez exceptionnelle dans l’histoire judiciaire de Martinique", explique Jean Damien Moustier chef de l'antenne Caraïbe de l'Office Central de Répression du Trafic Illicite de Stupéfiants (OCRTIS).  Au moins 9 personnes dont des Martiniquais et sainteluciens ont été interpellées.
 

Des armes du grand banditisme


Outre les 11 000 euros en espèces, 130 kilos de cocaïne et des véhicules saisis, les enquêteurs ont mis la main sur une quantité impressionnante d’armes à feu. Des fusils d’assaut de type militaire, plus de 17 pistolets automatiques, des revolvers 35 kilos de munitions. Des armes vraisemblablement destinées à la revente. 

L’OCRTIS a mené l'enquête avec ses collègues de Sainte-Lucie et du Venezuela, pendant 10 mois pour identifier les mécanismes d’une équipe de trafiquants qui se chargeait de l’importation et de la gestion des armes. "Les armes qui étaient stockées servent de monnaie d’échanges contre des produits stupéfiants (dont la résine de cannabis)", analyse Jean-Damien Moustier.