La saison commence mal pour les producteurs de melons

Récolte de melons
Plombés par un début de saison pluvieux, les producteurs de melons devront sans doute revoir leurs objectifs à la baisse en cette année 2017. Un accident dans une décennie globalement satisfaisante.
Si les melons n'affluent que maintenant sur les étals des grandes surfaces et des marchés, c'est parce que la saison a commencé avec près de "trois mois de retard", selon Evelyne Germé, représentante en Martinique du groupement Caraïbes Melonniers, et patronne d'une des cinq sociétés de production de l'île, toutes situées à Sainte-Anne, dans le sud.

Le melon s'exporte bien...

Cause de ce retard : les nombreuses pluies de début d'année qui ont perturbé la récolte, et qui impacteront nécessairement la production. L'an dernier, elle tournait autour de 250 tonnes, soit 10% de plus par rapport à il y a dix ans. Des volumes en hausse qui s'expliquent par la demande croissante venant d'Europe. La moitié de la production est envoyée en France, en Espagne, en Allemagne, en Belgique, en Italie, et même au Vatican. Les clients européens apprécient particulièrement notre fruit, très juteux et très sucré.

...malgré une production insuffisante

De là à dire que la production satisfait l'ensemble des besoins locaux, c'est un pas qu'Evelyne Germé ne franchira pas. Il faut plus qu'une centaine de tonnes, dit-elle, pour satisfaire la clientèle locale, grosse consommatrice de melons. De quoi donner des idées à d'autres agriculteurs, d'autant que les revenus des professionnels sont plus que corrects, estime la cultivatrice. Leur secret : la diversification. Les cinq producteurs de la place sont aussi spécialisés dans la canne à sucre et les cultures maraîchères. La saison ne dure en effet, que six mois.