Tétanos, polio, rubéole, diphtérie… quelques-unes des maladies qui refont surface en ce moment en Haïti. Les virus se propagent à mesure que la situation sanitaire se dégrade, phénomène largement amplifié par le récent exil de plusieurs dizaines de milliers d'habitants de Port-au-Prince, fuyant des quartiers tombés entre les mains des gangs.
Face à ce constat, le premier ministre canadien, Justin Trudeau, a donc décidé de débloquer quelque 6 000 000 de dollars canadiens soit un peu plus de 4 000 000 d'euros, afin de lancer plusieurs campagnes de vaccination à travers le pays.
L'annonce a été faite à Ottawa, la capitale ou a débuté mercredi 18 octobre 2023, le tout premier sommet Canada-Caricom de 48h.
Une question de santé publique
Les États membres ont résolument choisi de s'intéresser en priorité à Haïti et donc à cette question de santé publique. Car en plus du manque de structures hospitalières opérationnelles dans le pays, la prévention se heurte à un sentiment généralisé de méfiance vis-à-vis des vaccins.
"Restaurer la confiance de la population"
La tâche ne sera donc pas aisée pour l'organisation de la santé panaméricaine chargée d'organiser les sessions de vaccination.
Son président estime qu'il faut "restaurer la confiance de la population", en communiquant un maximum, afin de déconstruire des idées reçues liées selon lui à "la désinformation sur les vaccins à ARN messager", car l'Instance compte aussi vacciner les haïtiens contre la COVID-19.