Sarkozy et Hollande mauvais présidents de l’outre-mer ?

François Hollande accueille Nicolas Sarkozy sur le perron de l'Elysée, à Paris (22 janvier 2016).
Nicolas Sarkozy et François Hollande dos à dos, selon d'un récent sondage de l’institut Odoxa pour France 2 et France Info, 62% des personnes interrogées pensent qu’ils ont été aussi mauvais président l’un que l’autre. Le jugement des citoyens sera-t-il aussi sévère ?
Les deux tiers des Français jugent que François Hollande et son prédécesseur Nicolas Sarkozy ont été globalement aussi mauvais l'un que l'autre. Verdict sévère de citoyens décontenancés par l’impuissance de nos dirigeants à résoudre leurs difficultés et à leur donner espoir en l’avenir.
 
Cette défiance envers les plus hauts dirigeants politiques du pays pourrait-elle partagée vu d’ici ? Les gens des DOM-COM-POM n’étant jamais interrogés dans ce genre d’enquête, il est impossible de mesurer le degré d’insatisfaction quant au bilan de la politique outre-mer menée par Nicolas Sarkozy de 2007 à 2012 et par François Hollande depuis.
 
Nous pouvons lancer quelques pistes, pour le jour du vote prochain. Au crédit de Sarkozy, par exemple : la prise en compte du souhait de nos élus d’acquérir des responsabilités élargies. Les consultations de janvier 2010 ont abouti à la création de la CTM, après le rejet par les électeurs du projet d’autonomie administrative sous le régime de l’article 74 de la Constitution. Bémol : la CTM souffre d’une architecture imparfaite, mais elle a le mérite de donner un peu plus de pouvoir à nos élus locaux.
 
Au crédit de Hollande, notamment : la loi sur l’égalité réelle, en discussion au Parlement. Bémol : une période de vingt ans sera nécessaire avant que les discriminations territoriales cessent.
 
S’il doit rester un seul élément de la gestion de l’outre-mer de l’ex-président et du futur ex-président, ce serait : responsabilité pour Sarkozy, égalité pour Hollande. Il m’étonnerait fort que, vu d’ici, les électeurs renvoient dos à dos pour incompétence ces deux candidats à un nouveau quinquennat présidentiel.