Bonne nouvelle, si l’on peut dire : les résidus de chlordécone ne pollueront pas les sols et les nappes d’eau souterraines durant six à sept siècles, mais durant environ soixante-dix ans.
D’ici à la fin de ce siècle, nous ne devrions plus trouver de traces du pesticide organochloré persistant dans notre environnement. Ainsi, nos arrières petits-enfants et leurs enfants n’auront pas de crainte à avoir sur ce plan.
Prévision revue à la baisse
Cette hypothèse a été révélée par la rapporteure de l’Office parlementaire d’évaluation scientifique et technique, (OPECST) la sénatrice Les Républicains Catherine Procaccia.
Lors de la présentation du second rapport sur l’impact de la chlordécone aux Antilles françaises préparé par cet organisme rassemblant députés et sénateurs, la sénatrice a insisté sur le fait que les prévisions alarmistes auxquelles nous sommes habitués depuis que la pollution à ce produit toxique est devenue un objet de débat public doivent être revues à la baisse.
Le rapport précise toutefois que "ce résultat doit toutefois être apprécié avec prudence, des études complémentaires étant nécessaires pour le confirmer ou l’infirmer". Des études qui manquent cruellement, déplore la sénatrice.
Cette hypothèse a été révélée par la rapporteure de l’Office parlementaire d’évaluation scientifique et technique, (OPECST) la sénatrice Les Républicains Catherine Procaccia. Lors de la présentation du second rapport sur l’impact de la chlordécone aux Antilles françaises préparé par cet organisme rassemblant députés et sénateurs, la sénatrice a insisté sur le fait que les prévisions alarmistes auxquelles nous sommes habitués depuis que la pollution à ce produit toxique est devenue un objet de débat public doivent être revues à la baisse.
Pour un vrai financement de la recherche
Elle s’inquiète face à la faiblesse des moyens mis en œuvre par l’Etat pour mobiliser les chercheurs de toutes disciplines sur les voies et moyens de sortir du chlordécone. "Il n’y a jamais eu de vrai financement de la recherche. L’Agence nationale de la recherche a financé quelques projets mais on ne sait pas vraiment comment ils ont été choisis" regrette la rapporteure.
Et d’enfoncer le clou : "L’erreur a été de se concentrer uniquement sur le cancer de la prostate". Louable initiative ayant permis de sous-estimer d’autres risques sanitaires auxquels sont exposées les femmes. Mais une seule étude sur les risques pour les nouveaux-nés et leurs mères est disponible. Or, la contamination par ce pesticide est susceptible d’augmenter les risques d’apparition de myélomes et de lymphomes ainsi que les naissances prématurées. Sans oublier les dysfonctionnements de la thyroïde.
Le sénatrice Catherine Procaccia était à l’origine du premier rapport de l’OPECST, en 2009. Elle est bien placée pour évaluer ce qui a été réalisé, ou pas, ces treize dernières années par les pouvoirs publics. Son expérience lui permet d’affirmer : "Ce qui est arrivé aux Antilles doit servir de modèle pour anticiper les futurs défis sanitaires". Sous-entendu, à l’échelle de la France entière
Elle estime que les trois premiers plans d’action n’ont pas permis de fournir des réponses à la population, aux agriculteurs et aux pêcheurs. D’où la colère et la défiance exprimées envers l’État et les institutions, explique encore le rapport.
Son auteur estime que la situation évolue dans le bon sens avec le Plan Chlordécone-IV. Pourtant, son financement de 92 millions d’euros est jugé insuffisant par les acteurs. La restauration de la confiance prendra du temps, concède la sénatrice qui se veut résolument optimiste.