Des centaines d’usagers de plusieurs quartiers de Schoelcher sont pénalisés par le droit de retrait qu’observent depuis le 6 septembre 2022, les chauffeurs CGTM de la société privée TRC (Transport Rapide du Centre). Ces derniers dénoncent un nombre insuffisant de bus et des réparations en souffrance sur certains véhicules.
Le gérant de la société estime de son côté avoir répondu à l’urgence et que des bus supplémentaires ont été commandés.
"De pannes en grèves depuis 2018… les gens galèrent"
Face à cet énième conflit social dans le transport urbain, l’opposition municipale s’indigne.
Les schoelchérois les plus modestes souffrent régulièrement et durablement d’une sorte de malédiction qui frappe les entreprises affectées au transport dans notre commune. De pannes en grèves, on ne compte plus depuis 2018 (…). Pendant qu’on pleurniche encore et encore auprès de l’Etat pour expliquer que c’est parce qu’on n’a pas tout le pouvoir que les choses ne marchent pas, on n’est pas foutu de nettoyer ou de réparer quelques abribus qui pourrissent aux abords de nos routes. On n’est pas capable de faire entendre sa voix dans un conflit, y compris privé pour assurer un minimum d’influence ou de médiation et pousser les protagonistes à se bouger.
Franck Sainte-Rose-Rosemond, conseiller municipal, président des "Ateliers Schoelchérois"
Franck Sainte-Rose-Rosemond s’interroge encore : "faut-il un transport "autonome" à Schoelcher ? Un transport collectif qui assure la desserte convenable des tous les quartiers ? Un transport sous convention bien entendu avec Martinique transport ? (…). Schoelcher ne peut plus faire les frais de cette incurie permanente".
"Des engagements forts au lieu des habituelles promesses"
Quant à Daniel Chomet, de "Schoelcher Dynamique et Solidaire", il considère que "la création de l’autorité unique de transport et la domiciliation de la compétence transport à la CTM sont loin de tenir leurs promesses en matière de qualité de service".
Si la situation du transport en Martinique a globalement progressé sur les dernières années en Martinique, la nôtre aujourd’hui à Schoelcher est devenue intolérable pour les usagers. A quand un service minimum permettant aux usagers de ne pas être les otages de conflits à répétition ? A quand l’expérimentation d’un transport à la demande pour faciliter les petits trajets dans la commune ? Qu’attend on pour mettre en œuvre un transport maritime sur Madiana et le bourg, afin de faciliter le désengorgement des voies terrestres ? (…). Autant de sujets qui mériteraient des engagements forts au lieu des habituelles promesses.
Daniel Chomet, président de "Schoelcher Dynamique et Solidaire"
"Je veux croire que la nouvelle équipe en place à Martinique Transport sera à la hauteur des enjeux, là où la précédente a lamentablement échoué" ajoute Daniel Chomet.
Pour l’heure, la municipalité reste muette sur le sujet, après deux semaines de perturbations sur plusieurs lignes de la commune.