Serge Letchimy fustige les propos tenus par le préfet dans l’émission Politik Péyi de Martinique La 1ère

Serge Letchimy, PCE (Président du Conseil Exécutif) de la CTM (Collectivité Territoriale de Martinique).
Suite à des propos tenus récemment par le préfet dans l’émission Politik Péyi, sur l'antenne de Martinique La 1ère, le président du conseil exécutif de la CTM, estime que celui-ci n'avait pas à le faire et le lui fait savoir par une lettre. Serge Letchimy y indique que Jean-Christophe Bouvier, en tant que représentant de l’État, n’aurait pas dû s'exprimer ainsi lorsqu'il a fait référence à l’absence d’un projet collectif d’avenir de la part des élus martiniquais.

Cette lettre adressée par le président de l’exécutif territorial au préfet de la Martinique commence en ces termes : "Le représentant de l’État que vous êtes, a jugé que les Martiniquais n’ont jamais travaillé ensemble à bâtir un projet d’avenir, projet que vous n’auriez jamais vu de la part de leurs élus. Tout comme vous avez nié jusqu’à l’existence même de monopoles et d’oligopoles en Martinique". Et se poursuit ainsi : "il est certain que le représentant d’un État démocratique, respectueux des institutions locales, ne devrait pas dire cela".

Ensuite, Serge Letchimy s’inscrit en faux, citant en exemples le Congrès des élus de juillet 2022 à novembre 2023, soulignant au passage que cette démarche n’a toujours fait l’objet d’aucune réponse officielle de la part du gouvernement.

Le président du Conseil exécutif territorial cite aussi un document avec 57 projets structurants d’avenir pour la Martinique d’un montant d’1 milliard d'euros d’investissement, document remis en 2022 à une commissaire européenne.

Ainsi, que des propositions (59 projets et 35 mesures phares) remises au ministère de l’Outre-mer en 2023.

Il conclut la première partie en cette interrogation :

Dès lors, comment peut-on avec sincérité soutenir que les Martiniquais n’ont aucun projet pour eux-mêmes ?

Serge Letchimy déclare, en dernière partie, être persuadé que "le jour où sera supprimé le statut de préfet, on redonnera aux Martiniquais une part de leur capacité d’agir en leur permettant de porter leur propre projet de développement économique, à partir de pouvoirs normatifs réels". Et concluant par cette formule : "le respect mutuel s’impose".