Une simple recommandation ne peut suffire, chacun devant se considérer comme potentiellement porteur du virus et contagieux, même quand il se sent en bonne santé.
Veiller à ne pas contaminer les autres n’est pas facultatif, c’est une attitude "citoyenne" qui doit être rendue obligatoire dans l’espace public.
En Martinique, le Comité Scientifique Local (CSL) préconise lui aussi dans sa stratégie de déconfinement, le port systématique du masque en public.
Le Comité scientifique souhaite insister sur le sentiment de sécurité donné à tort par le port d’un masque. Ce dernier n’est efficace que bien utilisé et couplé avec un strict respect des mesures barrières et de distanciation physique.
Une éducation à l’utilisation des masques et des mesures barrières de la population générale via les réseaux sociaux et des spots télévisés, messages FALC (Facile à Lire et à Comprendre) tenant compte de la sociologie (spot en créole...), pourrait être efficace en la circonstance.
L’ensemble de la population doit porter un masque dans les espaces accueillant du public (espaces fermés, et notamment dans les transports, les magasins…).
D’autres voix s’élèvent
Dans l’hexagone, plusieurs élus de grandes villes comme Anne Hidalgo, maire (PS) de la capitale (Paris), ou son collègue de Nice (au sud), le maire (LR) Christian Estrosi, sont favorables eux aussi au port obligatoire du masque dans l’espace public. Des arrêtés avaient même été pris par d'autres édiles.
Le spectre du reconfinement
Quant à l’Élysée, il a déjà laissé entendre qu’un reconfinement n’est pas exclu, en cas de deuxième vague épidémique après le 11 mai.
Un reconfinement en urgence doit être anticipé, prévient dans son rapport sur le déconfinement publié lundi le haut fonctionnaire Jean Castex, en appelant à préserver la "réversibilité des mesures" en cas de résurgence de l'épidémie de coronavirus.
(leparisien.fr - 11 mai 2020)
"Mobilisation citoyenne"
Voilà qui apporte de l’eau au moulin de l’Académie Nationale de Médecine, dont la publication "recommande fortement une mobilisation citoyenne pour le port du masque".