Sint-Maarten : Un référendum pour l’indépendance ?

L'indépendance de la partie hollandaise de l'île de Saint-Martin pourrait se décider par un référendum.
Plusieurs membres du gouvernement de Sint-Maarten soutiennent l’initiative d’une Fondation pour l’organisation d’un référendum sur l’indépendence de la partie hollandaise de l’île.
Une majorité de parlementaires saint-martinois présents à une Réunion du Comité central du Parlement avec la Fondation pour l'Indépendance de Sint-Maarten (FISM), en fin de semaine dernière, a exprimé son soutien à l'appel des dirigeants de la FISM, pour la tenue d’un référendum sur l'indépendance. Ces élus souhaitent que les Saint-Martinois aient leur mot à dire sur la souveraineté de leur territoire.

Après une première intervention le 18 mai dernier, le Président de la fondation, Jose Lake Jr., a pris la parole devant la représentation parlementaire pour défendre l’idée du référendum. Il a exhorté les députés à agir rapidement pour que cette consultation soit organisée dès l’année prochaine.
 
Dix des députés présents ont exprimé leur soutien à l’initiative. Ils ont aussi affiché leur position en faveur de l'indépendance. Ce qui a fait dire à Jose Lake Jr. qu’il y avait déjà là "une majorité des deux tiers".
 

"L'autonomie actuelle de Sint-Maarten est un mythe"

S’exprimant à son tour, la secrétaire de la fondation, Rhoda Arrindell, a insisté sur la réinscription de Sint-Maarten sur la liste des territoires non autonomes des Nations Unies, avant de rappeler que lorsque l’île y a été retirée en 1954 par les Pays-Bas, la population n’avait pas été consultée.
 
Rhoda Arrindell a affirmé que la demande de la FISM n’était pas un pas en arrière comme certains veulent le faire croire. "L'autonomie actuelle de Saint-Maarten est un mythe. […] Le territoire est encore une colonie. Les Saint-Martinois n’ont aucun contrôle sur la nomination du gouverneur, ni sur les questions constitutionnelles. Celles-ci nécessitent encore l'approbation du gouvernement néerlandais", a-t-elle déclaré.

La démarche de la Fondation auprès des Nations Unies vise à s’assurer un soutien international. Saint-Eustache et Bonaire ont pris la même initiative auprès de l'Association des États des Caraïbes et de l'ONU.


"Début d’une marche vers la souveraineté"

La Fondation devra présenter une pétition officielle au Parlement ou à chaque député. Ces derniers pourront alors défendre ce projet de référendum, dès la prochaine séance plénière de la Chambre législative.

Le référendum ne conduira pas à l'indépendance du territoire dès le lendemain d’une éventuelle victoire du oui, mais il signalerait "le début d’une marche vers la souveraineté", a tenu à préciser le Président de la FISM, Jose Lake Jr.