Où sont passés les médecins cubains tant attendus ?

point hebdomadaire infos de la collectivité territoriale de Martinique (mercredi 27 mai 2020
Les détails logistiques sont en cours de finalisation pour l'arrivée de la délégation de médecins cubains en Martinique. Ce dossier a été abordé hier (27 mai) au cours du point de presse de la Collectivité Territoriale de Martinique. Une énième réforme de l’octroi de mer a également été évoquée.
L’arrivée des médecins cubains ne saurait tarder. Le président du conseil exécutif a confirmé que ces praticiens étaient attendus durant la semaine du 25 mai 2020. Il a regretté les lourdeurs administratives retardant la phase finale de cette action de coopération bilatérale.

Les visas d’entrée sur le territoire ne sont toujours pas délivrés par le ministère des Affaires étrangères. Pourtant, le gouvernement a donné toutes les garanties nécessaires en ce sens. Le décret permettant des missions de médecins étrangers diplômés hors de l’Union européenne est promulgué depuis le 31 mars 2020.

Alfred Marie-Jeanne a également précisé que les souhaits exprimés par les responsables du CHUM et de la Clinique Saint-Paul ont été presque intégralement exaucés. Ainsi, 15 des 16 spécialistes demandés seront à pied d’oeuvre en pneumologie, imagerie médicale, virologie, notamment.
Alfred Marie-Jeanne, président du conseil exécutif de la CTM (mercredi 27 mai 2020)
Le président insiste sur le fait qu’il s’agit d’une action de coopération. En retour de la contribution des médecins de Cuba, leurs confrères de Martinique pourront leur apporter leur expérience en matière de cancérologie. Le CHUM est fort d’une compétence avérée dans ce domaine.
 

Un hors-sujet d’actualité


Bien que cette rencontre avec la presse a pour but de dresser un bilan hebdomadaire de la gestion de la crise sanitaire, certains membres du conseil exécutif ont souhaité évoquer d’autres sujets d’actualité. Ainsi, Miguel Laventure, en charge des affaires européennes et du budget, a cloué au pilori un récent rapport rédigé à la demande du ministère des Finances sur la réforme de l’octroi de mer.

"Nous ne comprenons pas cette manoeuvre", s’est-il étonné. Et d’ajouter que cette taxe, datant des débuts de la colonisation, est légalement sanctuarisée dans tous les traités européens depuis 1957. Il ajoute que la suppression de cet outil de la fiscalité locale, recommandée par les deux économistes auteurs du rapport controversé, est loin d’être acquise.

Un front commun des acteurs concernés par cette éventuelle réforme est en voie de constitution. Il devrait regrouper les industriels et les élus notamment. La population sera conviée à y participer, en cas de besoin. L’octroi de mer, rappelle Miguel Laventure, représente la moitié des recettes de fonctionnement de nos communes.