Sur internet : Vox caribaei présente "la voix de l’esclave"

Le spectacle s'intitule "La voix de l'esclave". Il associe la narration, le théâtre d'ombres et la musique ancienne (des années 1680 à 1860).

Le spectacle de Vox Caribaei, "La voix de l'esclave" associant narration, théâtre d'ombres, musique ancienne (des années 1680 à 1860) se joue sans public (à cause de la Covid 19) mais en numérique dans les locaux de la Bibliothèque Universitaire de Martinique (Université des Antilles). 

Créé en 2016 par Éric Martinel, organiste claveciniste, l’ensemble Vox Caribæi promouvant la musique ancienne, de l’Antiquité jusqu'au début du XIXe siècle. Cette démarche  touche au patrimoine de tous les continents.

"La voix de l'esclave", un écho de résilience et de fraternité

 

On navigue dans l’histoire avec des personnages célèbres (comme Toussaint Louverture) ou des abolitionnistes afro descendants et des inconnus dont les paroles ont été mises en exergue par l’historienne Dominique Rogers.

La suite est sur le numérique, avec de petites scènes, des airs, des danses teintées de nuances subtiles, des chants de travail, de la musique de réjouissance collective, des chansons d’amour, des complaintes et des mélopées.

Revivre l’âme de la Caraïbe afro-descendante, entre 1680 et 1830

 

Un pari fou, audacieux, mais une recherche colossale permet l'immersion dans l’univers des esclaves. Les éclairages apportés sont narratifs, visuels, (ombres chinoises) et musicaux. Ils se marient pour informer. 4 acteurs assurent cette performance et mettent en scène la vie de l’époque.

Un doux happening qui aguiche, pousse à la réflexion et ouvre une fenêtre sur un monde méconnu. En allant au tréfonds des choses, cette mise en lumière d'époque restitue la sensibilité, la créativité et l’inventivité des esclaves.

Mais qui sont les membres de Vox caribaei ?

 

Le Martiniquais Éric Martinel, élève  de Roberto Valera, diplômé de l'instituto superor de Cuba, de l'Écoleormale de musique de Paris (composition), du conservatoire national de Paris (analyse musicale), est le coordinateur. Il réalise le théâtre d'ombres, le chant et le clavier.

La comédienne enseignante, Alexendra Déglise, par ailleurs journaliste, possède une solide expertise théâtrale acquise aux Usa (Université de Virginie) et au Japon (Théâtre Butoh). Elle est la narratrice.

Le Guadeloupéen Edmée Djaka membre d'Akiyo depuis 25 ans et d'Hamsa à la Réunion, à la maitrise des rythmes africains, antillais et réunionnais. Ce chercheur de formation, est percussionniste.

Le prodige martiniquais Damien Poulet, qui a intégré le conservatoire de Montpellier à 15 ans, est féru des instruments à cordes. Éclectique, il excelle dans toutes les musiques. Son nom n'est pas inconnu (Malavoi et 3 fey, 3 racin').

Vox Caribaei réalise un travail conséquent et digne pour l'action musicale du patrimoine martiniquais.