Encore sous le choc, la famille de la victime peine à trouver les mots pour exprimer sa douleur. "Ça ne va pas, ça va mal", déclare la tante, qui a pris la parole en direct du Journal de 13h de Martinique La 1ère. Elle explique que la mère de la jeune femme n’a pas la force de témoigner.
La tante de la victime de 22 ans insiste sur la tragique coïncidence qui a conduit sa nièce à perdre la vie.
Tout ce qu’on voudrait dire, c’est que notre nièce se trouvait au mauvais endroit, au mauvais moment. C’est une victime collatérale.
La tante de la victimeinterrogée par Stéphane Lupon
La jeune femme, dit-elle, ne se trouvait pas chez elle, mais "chez une famille dans laquelle elle était juste de passage".
Nous ne connaissons même pas ces personnes.
Elle explique ensuite la situation de la fille de la victime, âgée de 9 mois, également touchée lors de l'attaque.
Elle a été soignée, nous remercions le ciel d’avoir conservé sa vie. Elle est sortie d’affaire, elle est en train de guérir de ses blessures. Un bébé de 9 mois blessé comme ça, injustement, c’est très difficile.
Face aux interrogations sur les circonstances de la fusillade, elle précise : "Nous n’avons aucun moyen de savoir ce qu’il s’est passé, nous voulons tout confier entre les mains de la justice".
On appelle tout le monde à un esprit d’apaisement, nous ne voulons pas de vengeance, nous voulons juste retrouver notre paix afin d’éduquer cette enfant qui est en vie par la grâce de Dieu. On considère qu’on a quand même une bénédiction dans cette dure épreuve.
Les investigations se poursuivent
"Une enquête a été ouverte sur des faits de meurtres et de tentatives en bande organisée compte tenu de la manière dont les faits se sont déroulés", a indiqué Clarisse Taron, la Procureure de la République ce vendredi (9 novembre). Elle a été confiée à la division des investigations spécialisées de la Direction territoriale de la Police nationale (DTPN). À ce jour, aucune arrestation n'a été réalisée dans le cadre de cette affaire.
Quand je dis qu’on a visé la bande organisée ça nous a permis de saisir la juridiction interrégionale spécialisée en matière de criminalité en bande organisée parce qu’il nous semble que ce qu’on pressent des faits les font appartenir à la criminalité organisée.
La Procureure de la Républiqueinterrogée par Nathalie Jos et Jean-Marc Kennenga
De nombreux moyens et enquêteurs sont engagés sur cette affaire. Pour rappel, deux personnes ont été tuées et plusieurs ont été blessées.
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