La formation présidée par Yan Monplaisir a effectué sa rentrée politique ce dimanche 11 octobre 2020. L’occasion de procéder à un tour d’horizon de la situation économique et politique à cinq mois des élections territoriales.
La droite, combien de divisions ? Le moins que l’on puisse dire, c’est que les formations et les personnalités se classant sur la droite de l’échiquier politique sont encore partagées sur la conduite à tenir pour mars 2021.
La prudence et la patience sont de mise pour Yan Monplaisir et ses amis. Aucune annonce sur la participation du mouvement aux élections territoriales de mars 2021 n’a été effectuée.
Il est vrai que la stratégie de la droite, la mouvance dans laquelle se situe BPAC, (Ba Péyi-a An Chans), est loin d’être arrêtée. Le mouvement se dit prêt à élargir sa base électorale et ses alliances éventuelles.
Forts de l’expérience mitigée de la coalition au pouvoir à la Collectivité Territoriale de Martinique, Yan Monplaisir ne semble pas disposé à signer un accord de gouvernance entre les deux tours des élections comme la dernière fois.
Il vaut mieux afficher ses intentions et ses ambitions au vu et au su de tous avant le premier tour. Oui, mais avec qui ? La formation la plus proche politiquement de BPAC, Les Républicains, n’a pas encore tranché. Son président, Fred-Michel Tirault n’a pas avalisé l’accord passé entre Yan Monplaisir et Alfred Marie-Jeanne en 2015.
A-t-il changé de position depuis ? Ira-t-il seul à la bataille ? Un scénario risqué, vu l’audience de cette formation. LR ne dispose que d’une commune, mais n’a aucun siège à la CTM ni au Parlement. Ce qui contraint la fédération à chercher, ou à trouver, des alliés.
L’autre formation traditionnelle de la mouvance de droite, Forces martiniquaises de progrès, ne s’est pas encore prononcé non plus. Son président, André Lesueur, attend son moment. Lui non plus n’a pas digéré l’accord de gouvernance de 2015. Or, le numéro 2 du mouvement, Miguel Laventure, s’est coulé dans le moule. Conseiller exécutif en charge du budget et des affaires européennes, il est l’un des plus fidèles lieutenants d’Alfred Marie-Jeanne.
Autant dire que la droite se trouve dans une situation délicate. Le rassemblement de ses forces sera d’autant plus compliqué qu’elle a perdu beaucoup de terrain depuis trois décennies et l’avènement de la décentralisation, en 1982-1983. L’arrivée de la gauche socialiste et communiste au pouvoir en France a contribué à redessiner le paysage idéologique martiniquais.
Son discours conservateur, basé sur le maintien à tout prix dans l’ensemble français, a été peu à peu repris par les partisans de l’autonomie. De plus, certains leaders favorables à l’indépendance ont développé une politique aux antipodes de leur idéal souverainiste.
Si elle veut résister à ce glissement vers le centre de son électorat, la droite sait qu’elle doit se réinventer. Ce qui passe par l’élaboration d’un projet original et la constitution d’une équipe renouvelée. Mission impossible ?
La prudence et la patience sont de mise pour Yan Monplaisir et ses amis. Aucune annonce sur la participation du mouvement aux élections territoriales de mars 2021 n’a été effectuée.
Il est vrai que la stratégie de la droite, la mouvance dans laquelle se situe BPAC, (Ba Péyi-a An Chans), est loin d’être arrêtée. Le mouvement se dit prêt à élargir sa base électorale et ses alliances éventuelles.
Forts de l’expérience mitigée de la coalition au pouvoir à la Collectivité Territoriale de Martinique, Yan Monplaisir ne semble pas disposé à signer un accord de gouvernance entre les deux tours des élections comme la dernière fois.
L’accord de gouvernance de 2015 ne sera pas reconduit
Il vaut mieux afficher ses intentions et ses ambitions au vu et au su de tous avant le premier tour. Oui, mais avec qui ? La formation la plus proche politiquement de BPAC, Les Républicains, n’a pas encore tranché. Son président, Fred-Michel Tirault n’a pas avalisé l’accord passé entre Yan Monplaisir et Alfred Marie-Jeanne en 2015.
A-t-il changé de position depuis ? Ira-t-il seul à la bataille ? Un scénario risqué, vu l’audience de cette formation. LR ne dispose que d’une commune, mais n’a aucun siège à la CTM ni au Parlement. Ce qui contraint la fédération à chercher, ou à trouver, des alliés.
Les Républicains à la recherche d’alliés
L’autre formation traditionnelle de la mouvance de droite, Forces martiniquaises de progrès, ne s’est pas encore prononcé non plus. Son président, André Lesueur, attend son moment. Lui non plus n’a pas digéré l’accord de gouvernance de 2015. Or, le numéro 2 du mouvement, Miguel Laventure, s’est coulé dans le moule. Conseiller exécutif en charge du budget et des affaires européennes, il est l’un des plus fidèles lieutenants d’Alfred Marie-Jeanne.
Autant dire que la droite se trouve dans une situation délicate. Le rassemblement de ses forces sera d’autant plus compliqué qu’elle a perdu beaucoup de terrain depuis trois décennies et l’avènement de la décentralisation, en 1982-1983. L’arrivée de la gauche socialiste et communiste au pouvoir en France a contribué à redessiner le paysage idéologique martiniquais.
La droite a perdu du terrain depuis 30 ans
Son discours conservateur, basé sur le maintien à tout prix dans l’ensemble français, a été peu à peu repris par les partisans de l’autonomie. De plus, certains leaders favorables à l’indépendance ont développé une politique aux antipodes de leur idéal souverainiste.
Si elle veut résister à ce glissement vers le centre de son électorat, la droite sait qu’elle doit se réinventer. Ce qui passe par l’élaboration d’un projet original et la constitution d’une équipe renouvelée. Mission impossible ?