La Première ministre, Élisabeth Borne, a annoncé le 27 août 2022, la création d’un "fonds vert", pour "l’accélération de la transition écologique dans les territoires". Doté de 2 milliards d’euros et accessible dès cette année 2023, "ce fonds doit permettre le déploiement d’actions territoriales, sous la responsabilité des préfets".
Les collectivités territoriales sont essentielles si l’on veut atteindre les objectifs environnementaux pour lesquels la France s’est engagée. Si on souhaite être efficace sur ces questions, il faut une union des énergies et une convergence des actions entre le national et le local. Une partie des solutions est dans les territoires.
Christophe Béchu(ministre de la transition écologique et de la cohésion des territoires)
A charge pour les élus locaux de faire preuve d’imagination, afin de profiter de ce coup de pouce gouvernemental. Trois types d’actions financés par ce "fonds vert" sont sur la table :
- Le renforcement de la performance environnementale dans les territoires ;
- Leur adaptation au changement climatique ;
- L’amélioration du cadre de vie.
Un exemple concret d’initiative : le compostage de déchets alimentaires domestiques. A partir du 1er janvier 2024, tous les ménages devront disposer d'une solution leur permettant de trier leurs déchets biodégradables.
"Un modèle qui reste à construire"
Les collectivités territoriales chargées de la mise en œuvre de cette "disposition contre le gaspillage et pour l'économie circulaire", devront proposer aux foyers des moyens de tri à la source, conjoints ou complémentaires, comme des bacs séparés pour une collecte spécifique, compostage individuel ou collectif.
L'idée c'est à la fois d'accompagner grâce au "fonds vert" ces solutions de collecte et les mettre à disposition des ménages et ensuite, s'assurer qu'il y ait à la fois une valorisation de proximité par du compost des jardins partagés… Ce genre de choses, mais aussi des installations structurantes à l'échelle des communes et des EPCI, pour traiter ces biodéchets et les valoriser. Pourquoi pas aussi des installations de méthanisation à la ferme qui viendraient à la fois traiter les déchets émanant des ménages, comme ceux des exploitations agricoles !
Jean-François Mauro(Directeur régional de l'ADEME)
"Un premier projet de méthanisation" en Martinique
C'est tout un modèle qui reste à construire. On a dans les tuyaux à l'ADEME, un premier projet de méthanisation. Ce serait une première sur le territoire et j'espère que cela appellera d'autres projets… que cela montrera l'exemple que la méthanisation qui est très développée notamment dans l'hexagone, est aussi possible dans nos territoires.
Jean-François Mauro(Directeur de l’Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie en Martinique - entretien avec Ronan Bonnec)
Le montant de l'enveloppe du "fonds vert" dédiée aux collectivités martiniquaises s’élève à 13 000 000 d'euros.