Les transporteurs fustigent une réglementation inadaptée à l’Outre-mer

Les transporteurs des Outre-mer étaient réunis samedi 24 novembre en Martinique.
Les transporteurs de voyageurs, de marchandises et de matières dangereuses préparent une mobilisation d’envergure dans les prochains jours. Les représentants de Martinique, Guadeloupe, Guyane et Réunion étaient réunis samedi 24 novembre à la chambre de commerce à Fort-de-France.
Le malaise semble avoir gagné l’ensemble des transporteurs ultramarins. Qu’ils soient de Martinique, de Guadeloupe, de Guyane ou de Réunion, c’est le même son de cloche qui retentit : le ras-le-bol général d’une profession en difficultés.

Les revendications n’ont guère changé depuis février 2009


Les professionnels du secteur réclament l’application de la détaxe des carburants, notamment pour les professionnels possédant plusieurs véhicules. Actuellement, la taxation s’élève à 20% par litre de carburant. Elle représente près du quart des charges d’exploitation. Ce qui est inacceptable pour les entrepreneurs de transports.

Ils dénoncent également l’absence d’infrastructures. En Guadeloupe par exemple, il n’existe pas de fourrière alors que les transporteurs subissent la concurrence déloyale des clandestins.
Ces professionnels réclament également l’aménagement d’aires de repos, pour éviter les verbalisations dont ils font régulièrement l’objet. En effet, selon eux, la réglementation est inadaptée aux spécificités de l’outremer. 

Ces transporteurs des différents départements souhaitent le déblocage d’aides destinées aux professionnels en cessation d’activité et l’allotissement de parts de marché à ceux qui exercent toujours. Enfin, ils réclament la désignation d’un interlocuteur pour l’ouverture de négociations sur tous les territoires concernés et la mise en place d’un calendrier dans les meilleurs délais.