Trois militants "anti chlordécone" jugés sur les quatre

C'est donc le procès de Denzel, d'Esaï et de Frédéric "Loulou" qui se tient ce jeudi 27 août 2020 au tribunal de Fort-de-France. Celui de Kéziah, le quatrième militant, a été renvoyé au 9 novembre. Les débats sont toujours en cours. 
C'est donc trois des quatre prévenus qui sont jugés ce jeudi 27 août 2020. En effet, l'autre affaire du jour, celle de Kéziah Nuissier a été renvoyée au 9 novembre 2020 à la demande de son avocat. Ce dernier étant malade et absent. 

Ils ont accepté le renvoi de manière évidente de l'affaire de Kéziah. Cependant pour les trois autres prévenus, le tribunal a considéré que l'affaire devait être retenue. Nous, nous considérons que l'affaire ne devait pas être retenue parce que les conditions d'une bonne administration de la justice ne sont pas réunies et en l'occurrence les droits de la défense ne sont dans le cas d'espèce respectés.

Maître Dominique Monotuka, avocat de la défense

Ainsi, Denzel, Esaï et Frédéric "Loulou" sont sur le banc des accusés. La justice leur reproche pour certains d'avoir commis des violences volontaires sur personnes dépositaires de l'autorité, pour d'autre d'avoir tenté d'incendier un véhicule de police ou encore de dégradation de biens publics. 

Mais coup de théâtre vers 15h30, les avocats des militants "anti chlordecone" quittent le palais de justice en pleine audience.
Quelques  minutes plus tôt, il demandait au président de renvoyer le procès estimant qu'il manquait dans leur dossier un procès-verbal de fin d'audition et que sans cette pièce il ne pouvait défendre leurs clients.

Mais fait très rare, le procès s'est poursuivi en l'absence des prévenus et de leurs avocats. 

Dans ses réquisitions, le procureur a demandé des peines qui vont de 18 mois de prison dont 6 mois de sursis pour l'un des prévenus, et 12 mois de prison dont 6 mois de sursis pour les 2 autres.
Le jugement sera rendu demain, vendredi 28 août 2020 à 9h. 
 

Des soutiens dans une ambiance musicale


À l'extérieur, les personnes venues soutenir les prévenus occupent la rue en face du palais de justice. Entre rythmes de tambour et danses, l'ambiance est calme.