Les trois responsables du Ceregmia révoqués de la fonction publique

Éric Carpin, Kinvi Logossah et Fred Célimène, les trois professeurs d'Université.
L’instance disciplinaire de l’enseignement supérieur a statué ce mardi 18 septembre 2018. Les trois responsables du laboratoire universitaire sont interdits d’exercer leur métier dans tout établissement d’enseignement. Ils ont fait appel.
C’est l’épilogue dans le volet disciplinaire de l’affaire du Ceregmia. Ses trois responsables sont révoqués. Le directeur et deux membres du Centre d’Étude et de Recherche en Economie, Gestion, Modélisation et Informatique Appliquée (CEREGMIA), un laboratoire de l’Université des Antilles, sont définitivement radiés des cadres de la fonction publique.

Les professeurs Fred Célimène, Kinvi Logossah et Eric Carpin ne peuvent plus exercer leur profession dans un établissement d’enseignement. Les trois enseignants-chercheurs en économie ont comparu en appel, le 11 septembre dernier, devant le CNESER (Conseil national de l’enseignement supérieur et de la recherche).
 

Le CNESER met un terme à la carrière de ces trois professeurs


En première instance, en juin 2016, seul le directeur du Ceregmia, Fred Célimène, avait été révoqué. Les deux autres professeurs avaient été suspendus durant cinq ans pour Kinvi Logossah et deux ans pour Eric Carpin.

Statuant en dernier ressort après l’annulation de ces sanctions en novembre 2017 par le Conseil d’État, le CNESER met donc un terme à la carrière de ces trois professeurs. Le président de l’Université des Antilles, le Professeur Eustase Janky, souligne dans un communiqué qu’il ne souhaite pas commenter une décision disciplinaire. Les trois professeurs ont décidé d'interjeter appel à nouveau devant le Conseil d'Etat. La juridiction administrative suprême devra se prononcer sur la conformité de cette nouvelle condamnation.
 

Le volet judiciaire n'est pas clos


Le volet pénal de ce dossier complexe n’est toujours pas clos. Les trois enseignants sanctionnés par leurs pairs ont été mis en examen à partir de janvier 2016, avec d’autres universitaires, notamment pour détournement de fonds au détriment de l’Union européenne. Il leur est reproché d’avoir frauduleusement utilisé des crédits de recherche attribués au Ceregmia pour un montant d'environ 10 millions d’euros. L'université a été contrainte de rembourser les sommes indûment perçues. L'enquête judiciaire se poursuit.