Le congrès sur la "Vision diasporique et les héritages" dans les œuvres de la romancière et essayiste américaine Toni Morrison et du poète, dramaturge martiniquais Aimé Césaire a démarré ce lundi (24 juin).
Organisé par la Toni Morrison Society et le Comité Martiniquais du Tourisme, ce symposium rassemble plus de 70 participants, venant principalement des États-Unis, au Théâtre Aimé Césaire à Fort-de-France.
Jusqu’au 26 juin, des artistes et des chercheurs renommés des États-Unis, d'Europe, d'Afrique et des Caraïbes participeront aux tables rondes et aux discussions du symposium qui exploreront quatre questions centrales :
- Quelle était la vision diasporique de Toni Morrison et d'Aimé Césaire ?
- Comment cette vision s'est-elle manifestée dans leur travail artistique et politique ?
- Comment les autres écrivains africains de la diaspora ont-ils été influencés par Morrison et Césaire ?
- Quels sont aujourd'hui les avantages et les défis liés au maintien des liens culturels entre les membres de la diaspora ?
La promotion que nous faisons sur le territoire américain est sous l’angle du mémoriel. Nous pensons véritablement que nous avons une opportunité de connecter avec notamment la frange afro-américaine qui apprécie justement de nourrir l’esprit tout en faisant des vacances chez nous.
Bénédicte di Geronimo, Présidente du Comité Martiniquais du Tourismeinterrogée par Ronan Bonnec et Patrice Château-Degat
La diaspora africaine en lumière
Ce colloque est également l'occasion de faire découvrir la Martinique aux participants de la diaspora africaine.
La diaspora est une force, parce ça veut dire une présence partout sur cette planète. Donc, nous avons la chance d’avoir des représentations, des États-Unis, des grandes universités américaines, des universités de Séville en Espagne, des universités d’Afrique du Sud. C’est une occasion, non seulement de rapprocher les paroles, les propos de chacun, de mieux se connaître réciproquement mais aussi de bâtir pour la Martinique un avenir intéressant, fertile et qui nous permette justement de faire monter toutes ces voix que nous avons. Là, c’est Césaire et Toni Morrison mais l’année prochaine c’est Fanon. Fanon est une icône aux États-Unis.
Muriel Wiltord, représentante du CMT aux États-Unisinterrogée par Ronan Bonnec et Patrice Château-Degat
Pendant leur séjour en Martinique, les participants au symposium visiteront des sites historiques clés de l'île comme la Savane des Esclaves aux Trois-Îlets et le Mémorial des Esclaves de l'Anse Cafard au Diamant.