Dès le 1er avril, certains restaurateurs notamment dans le Nord Caraïbe, affirment devoir fermer plus tôt, faute de personnel pour pouvoir servir les clients.
Pendant ce temps, des observateurs font le constat que la Martinique semble retrouver ses couleurs en cette première soirée sans couvre-feu au Carbet ou à Fort de France…
Pourtant, dès le lendemain, le constat est différent notamment à Ducos. La très prisée Place des fêtes affiche triste mine, avec peu d’enseignes ouvertes et surtout un public très clairsemé.
Marco-Olivier René-Corail, gérant du Black Food, tente de l’expliquer par le fait que les clients sont de plus en plus "casaniers".
L'espoir de reprise rapide se fait attendre
Autre argument avancé : "il n’y a plus d’argent. Tout augmente. Les gens ne se déplacent plus", brisant ainsi des espoirs de relance rapide.
Sur le front de mer de Sainte-Luce, autre place forte martiniquaise de la restauration, le bilan de ce premier week-end sans couvre-demeure est mitigé.
Dans l'un des restaurants, le gérant pousse un peu les tables et les chaises. Augmente le son de la musique. Des couples dansent et affichent une volonté farouche de retrouver une vie normale après des mois de privation.
Mais dans le même temps, un peu plus loin, on ferme beaucoup plus tôt, faute de clients. Maëva, l’une des serveuses, nous raconte que les clients sont rares car beaucoup d’entre eux redoutent toujours de se voir exiger le passe-sanitaire.
La plupart des gérants et propriétaires de lieux de restauration demeurent toutefois optimistes. Le 9 avril prochain, le passe sanitaire est supprimé. Ce qui doit permettre de retrouver un peu le sourire.