Plusieurs professeurs du collège Zakia Madi au sud de Mayotte, exercent leur droit de retrait depuis plusieurs jours, en guise de solidarité à l’égard de leur collègue Marie-George Girier-Dufournier.
Cette martiniquaise en charge de la gestion de l’établissement, serait victime de harcèlement par le principal, au point que la quadragénaire aurait tenté de mettre fin à ses jours selon ses soutiens. Marie-George Girier-Dufournier ne serait pas un cas isolé d'après Bacar Mouta, enseignant d’histoire et de géographie.
Le premier mouvement marquant c'était le 23 novembre 2021 pour justement dénoncer le comportement du chef d'établissement vis-à-vis de certains de ses collaborateurs (…). Beaucoup de collègues se plaignent de harcèlement, de dénigrement, de favoritisme, de préférence et de clientélisme.
Bacar Mouta
Le chef d’établissement serait donc "coutumier du fait" disent les collègues de la Martiniquaise actuellement hospitalisée. Le recteur de l'académie de Mayotte a été saisi, mais "il préfère temporiser, fermer les yeux... rien ne bouge. Il refuse de reconnaître la situation " regrette le collectif.
L’administration reprocherait à la gestionnaire, la lenteur du traitement d’une demande de matériel de la part de certains enseignants, qui seraient "proches du principal", toujours selon les soutiens.
Quoi qu’il en soit, ces derniers entendent maintenir la pression aux côtés de la famille de Marie-George Girier-Dufournier. L'intention est d’obtenir du rectorat, le départ du responsable, qui ne serait visé par aucune plainte à ce jour. Le collège Zakia Madi serait un des mieux cotés du département, avec près de 2000 élèves inscrits.