Dans sa pétition signée à ce jour par plus de 36 000 internautes via le site mesopinions.com, Gabrielle Paillot se présente comme une citoyenne militante pour les droits des animaux. Elle observe que la loi sur les atteintes volontaires à la vie d’un animal "fait une exception pour les courses de taureaux et les combats de coqs".
Que dit la loi ?
Le fait, sans nécessité, publiquement ou non, de donner volontairement la mort à un animal domestique, apprivoisé ou tenu en captivité, hors du cadre d'activités légales, est puni de six mois d'emprisonnement et de 7 500 euros d'amende. Le présent article n'est pas applicable aux courses de taureaux lorsqu'une tradition locale ininterrompue peut être invoquée. Il n'est pas non plus applicable aux combats de coqs dans les localités où une tradition ininterrompue peut être établie.
legifrance.gouv.fr (version en vigueur depuis le 02 décembre 2021)
En juillet 2021, une pétition similaire avait déjà été adressée par le Parti Animaliste au Président de la République et aux parlementaires pour "faire interdire la pratique cruelle des combats de coqs dans le Nord-Pas-de-Calais, la Réunion, les Antilles, la Guyane et la Polynésie".
En Europe, seules l’Espagne et la France autorisent encore l’organisation de combats de coqs dans certaines parties de leur territoire. Des pays dont la tradition des combats de coqs était bien plus établie qu’en France ont totalement aboli cette pratique, comme l’Angleterre il y a plus de 185 ans, en raison de sa nature profondément cruelle (…).
Pétition de 2021 du Parti Animaliste
Dans sa doléance, le Parti Animaliste pointait une "contradiction de la loi".
La contradiction de la loi, reconnaissant et sanctionnant légitimement la souffrance infligée aux coqs sur une majorité du territoire, mais l’autorisant à certains endroits, est d’autant plus manifeste qu’il est interdit de créer de nouveaux gallodromes (521-1 alinéa 8 du Code pénal). Le législateur, ainsi que l’a interprété le Conseil Constitutionnel, souhaite donc accompagner et favoriser l’extinction de la pratique des combats de coqs.
Parti Animaliste
Un an après, Gabrielle Paillot demande aux destinataires "la fermeture définitive des gallodromes encore existants" dans les régions visées, y compris en Outre-mer. En 2015, le Conseil Constitutionnel s'était déjà prononcé sur le sujet.
Cette militante s’appuie sans doute sur les scores du Parti Animaliste lors des dernières élections législatives et sur "le travail acharné des associations" engagées pour la protection animale, afin d'obtenir gain de cause.
"Patrimoine culturel immatériel"
Mais la tradition a la dent dure, d’autant que ces combats de coqs sont parfois la seule et unique passion des aînés, qui passent en douceur le relais aux plus jeunes amateurs. L’arène du "pitt" (gallodrome) c’est aussi le lieu où les paris financiers vont bon train, un "patrimoine culturel immatériel" à préserver selon le site ordesiles.com
La nouvelle pétition est à lire intégralement ICI.